Brian Wilson

Brian Wilson

Date de naissance 20.6.1942 à Hawthorne, CA, Etats-Unis d Amérique

Brian Wilson

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Brian Wilson, né le 20 juin 1942 à Hawthorne, Californie, est un chanteur et compositeur américain. Il est connu pour avoir composé les plus grands succès du célèbre groupe musical Les Beach Boys (I Get Around, Surfin' U.S.A., Don't Worry Baby, Surfer Girl, Wouldn't It Be Nice, God Only Knows, Good Vibrations, etc.) où il officia comme chanteur, bassiste, producteur et compositeur du groupe.

Biographie

Brian Wilson est le frère de Dennis Wilson et Carl Wilson, et le cousin de Mike Love. Son père, alcoolique, Murry Wilson, est un chef d'entreprise prospère, mais également une brute qui terrorise ses trois fils en leur infligeant des châtiments corporels et sévices mentaux[1]. Il est sourd de l'oreille droite depuis que son père l'aurait violemment jeté contre un mur, une opération chirurgicale échouera dans les années 1970. Ce handicap fut déterminant puisque Wilson privilégiera le son mono au détriment de la stéréo qu'il ne percevait pas. Il a cependant l'oreille absolue, tout comme son frère Carl Wilson.

L'apogée de la créativité de Brian Wilson se situe dans les années 1960 avec des chansons comme Good Vibrations ou l'album Pet Sounds. Toute sa vie, il cherche à dépasser le fameux mur de son du célèbre producteur Phil Spector. Il fut aussi propriétaire d'un magasin d'aliments diététiques (le « Radiant Radish »), qui dura un an, après sa fondation durant l'été 1969.

Il traverse ensuite une longue période de dépression, pendant laquelle il ne sort presque plus de sa chambre, ne se lave plus (sa femme devait le jeter de force sous la douche) et prend beaucoup de poids. Cette grave période de dépression est due à sa maladie mentale et sa prise importante de drogue. Il se fait expulser des Beach Boys, ce qui l'affecte encore plus. En 1978, il fait même un séjour de plusieurs mois en hôpital psychiatrique.

En 1979, il divorce de sa femme Marilyn (auparavant membre d'un trio surf-music féminin, les Honeys, produit par Brian Wilson) avec laquelle il était marié depuis le 7 décembre 1964. Il a deux filles de ce premier mariage, Carnie et Wendy. Elles forment d'ailleurs plus tard un groupe, Wilson Phillips, en se joignant à la fille de deux membres des Mamas and Papas.

Partiellement remis de cette douloureuse période, il se lance dans les années 1980 dans une carrière solo. Ses efforts sont à la fois encouragés et refrénés par l'influence de son psychiatre, le docteur Eugene Landy. Ce dernier exerce un très grand contrôle sur la vie de Brian et même sur son œuvre. Brian cesse de travailler régulièrement comme bassiste avec les Beach Boys, après la sortie de l'album The Beach Boys, en 1985. L'utilisation par Landy de drogues sur Brian et son omniprésence dans ses affaires sont stoppées grâce à l'action du frère de Brian, Carl. Son dernier album avec les Beach Boys est Stars and Stripes, en 1996, une collaboration avec des artistes de musique country (au chant).

Encouragé par les grands patrons des maisons de disques comme Mo Ostin de Reprise Records, Seymour Stein de Sire Records et surtout son ami Lenny Waronker de Warner Brothers records, Brian sort son premier album solo en 1988. Sobrement intitulé Brian Wilson, cet album, qui bénéficie d'une production luxuriante et d'un casting impressionnant (Lindsey Buckingham de Fleetwood Mac, Russ Titelman, Mark Linett, Andy Paley, Christopher Cross, Nick Laird-clowes, Terence Trent D'Arby, Jeff Lynne ainsi que la participation de Philippe Saisse aux claviers), renoue en partie avec les plus grands moments des Beach Boys, comme en témoignent des chansons comme Love and mercy (que Bono considère comme « une des plus grandes chansons jamais écrites » [2]), Melt away ou encore Rio grande, mini-symphonie sur l'histoire de ce fleuve qui aurait pu aisément être incorporé à l'album Smile. Malheureusement pour Brian, l'album ne rencontre aucun succès auprès du public, souffrant du hit décroché au même moment par ses collègues Beach Boys avec Kokomo, la chanson du film Cocktail.

Brian s'est marié en 1995 avec Melinda Ledbetter, avec qui il a adopté deux filles, Daria et Delanie, et, en 2004, un fils, Dylan.

Après une considérable amélioration de sa santé mentale, il sort son second album solo Imagination (en) en 1998, qui rencontre un bon succès critique. À la suite de cela, dépassant sa peur de la scène et son trac maladif, il commence à redonner des concerts, pour la première fois depuis des décennies, connaissant un énorme succès. Lors de ses concerts, il joue l'intégralité de l'album Pet Sounds, parcourant l'Amérique, le Royaume-Uni et l'Europe.

Le 22 juin 2004, il sort son nouvel album studio Getting In Over My Head, avec la collaboration sur certains titres de Elton John, Paul McCartney, Eric Clapton, et son frère (décédé depuis) Carl Wilson. Ces participations prestigieuses prouvent l'influence que Brian Wilson a eu sur le monde de la musique.

Le 28 septembre 2004, l'album Brian Wilson Presents Smile sort, réenregistré. Cet album était devenu une légende bien avant sa sortie, les sessions d'enregistrement entre 1966 et 1967, avec les Beach Boys[3]. L'album de 2004 a été enregistré avec son groupe de scène (formé notamment de 3 membres du groupe The Wondermints), il est considéré comme un album très personnel de Brian, particulièrement sur la nouvelle version de Good Vibrations, écrite avec Tony Asher, où l'on retrouve les paroles originales et non celles réécrites par son cousin Mike Love, lorsque la chanson était sortie comme un single, en 1966.

En 2011, il participe au nouveau mixage de l'album original, les bandes originales de 1966 et 1967 sont cette fois utilisées et l'album Smile sous le nom des Beach Boys est publié quarante ans après les enregistrements.

En 2014, Brian Wilson prépare un nouvel album auquel participent les chanteuses Lana Del Rey, Kacey Musgraves et Zooey Deschanel[4]. La même année, le film Love and Mercy, inspiré de sa vie, sort dans les festivals.

Héritage

De nombreux hommages ont été rendus à Brian, comme celui du groupe de rock canadien Barenaked Ladies avec leur chanson à succès « Brian Wilson », qui fait référence à sa maladie mentale et au docteur Landy. Brian Wilson a d'ailleurs repris cette chanson pour un album live. John Cale lui a aussi rendu hommage avec la chanson « Mr. Wilson », tout comme Roland Orzabal dans « Brian Wilson Said » dans l'album Tears For Fears: Elemental paru en 1993. En France, Dominique Dalcan lui rend hommage avec le titre "Brian" en 1994 : "je veux être un artisan dans l'industrie du sentiment", proclame le refrain. En 2010, le groupe belge My Little Cheap Dictaphone s'inspire de la vie de Brian Wilson pour réaliser l'album opéra rock indie The Tragic Tale of a Genius.

Discographie

Pour le reste de sa discographie avec son groupe, se référer à l'article Beach Boys.

Albums studio

  • Brian Wilson (1988)
  • I Just Wasn't Made For These Times (1995)
  • Orange Crate Art (1995) avec Van Dyke Parks
  • Imagination (en) (1998)
  • Brian Wilson (Deluxe Edition) (2000)
  • Gettin' In Over My Head (2004)
  • Brian Wilson Presents Smile (2004)
  • What I Really Want For Christmas (2005)
  • That Lucky Old Sun (2008)
  • Brian Wilson reimagines Gerschwin (2010)
  • In the Key of Disney (2011)
  • No Pier Pressure (2015)

Live

  • Brian Wilson Live at the Roxy Theatre (2000)
  • Brian Wilson Presents Pet Sounds Live (2002)

Anecdotes

  • Il est membre du Rock and Roll Hall of Fame depuis le 20 janvier 1988. Il y a été introduit par l'un de ses plus grands fans, Sir Paul McCartney.
  • La presse musicale des Sixties, impressionnée par Pet Sounds et Good Vibrations, l'a qualifié de « Mozart du pop-rock ».
  • Il a fondé la société Sea Of Tunes pour gérer les droits des Beach Boys, avec son père. Il perdit tous les droits de ses chansons des années 1960, quand son père vendit la compagnie, lorsque le groupe traversait une mauvaise passe. Il fut prouvé plus tard qu'il avait été trompé par son père, les papiers de la compagnie étant faux ou inexistants — et les acquéreurs de Sea Of Tunes, Irving Music, avaient profité directement de ces irrégularités. Comme il ne pouvait recouvrer la propriété de ses chansons, un tribunal californien lui attribua 25 millions de dollars en dédommagement. Son cousin et co-compositeur de certaines des chansons Mike Love lui fit peu après un procès pour récupérer une part de l'argent, affirmant être l'auteur de chansons de Brian comme California Girls, alors que le père de Brian, ne l'avait pas crédité. Il reçut ainsi la somme de 12 millions de dollars.
  • Son histoire a inspiré l'album The Tragic Tale of a Genius du groupe belge My Little Cheap Dictaphone.
  • Le groupe Panic! at the Disco cite Brian Wilson dans le morceau "Crazy=Genius", paru sur l'album Death of a Bachelor.

Notes et références

  1. Nick Kent, The Dark Stuff, p. 23, éditions Naïve, 2005
  2. Bono par Bono, conversations avec Michka Assayas, éditions Grasset, 2005, page 288
  3. Sylvain Siclier, « Smile » des Beach Boys, le mythe de l’album perdu sur le site lemonde.fr, le 28 août 2017, consulté le 29 août 2017
  4. Brian Wilson's Girl-Powered LP: In the Studio With the Beach Boy, rollingstone.com, 18 juillet 2014

Annexes

Bibliographie

  • (en) Brian Wilson (avec Ben Greenman), I Am Brian Wilson: The genius behind the Beach Boys, Londres, Coronet Books [Groupe Hachette], 2016, (ISBN 9781444781328).
  • (fr) Nick Kent (1994), The Dark Stuff : l'envers du rock, préface d'Iggy Pop, traduit par Laurence Romance et François Gorin, Paris, Naïve, 2006, (ISBN 9782350-210735).
  • (en) Peter Ames Carlin, Catch a Wave: The Rise, Fall, and Redemption of the Beach Boys' Brian Wilson, New York, Rodale, 2006, (ISBN 9781594863202).
  • (en) Steven Gaines (1986), Heroes and Villains: The True Story of The Beach Boys, New York, Da Capo Press, réédition 1995, (ISBN 9780306806476).

Articles connexes

  • Love and Mercy

Liens externes

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