Michel Berger

Michel Berger

Date de naissance 28.11.1947 à Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine, France

Date de décès 2.8.1992 à Ramatuelle, Provence-Alpes-Côte d'Azur, France

Michel Berger

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Michel Hamburger, dit Michel Berger, est un pianiste, auteur-compositeur-interprète, directeur artistique et arrangeur musical français, né le 28 novembre 1947 à Neuilly-sur-Seine et mort le 2 août 1992 à Ramatuelle dans le Var. Il a épousé la chanteuse France Gall.

Biographie

Michel Berger naît le 28 novembre 1947 à Neuilly-sur-Seine. Il est le fils du professeur de médecine et néphrologue Jean Hamburger et de la concertiste Annette Haas, tous deux de confession juive et convertis au protestantisme[1]. Il passe ses vacances à Saint-Cergue, en Suisse[2].

Il a cinq ans quand son père abandonne sa famille sans aucune explication, après une grave opération des poumons qui le laisse un temps amnésique[réf. nécessaire].

Il est scolarisé au lycée Carnot (Paris, XVIIe arr.). Il fait des études de philosophie et obtient, à 21 ans, sa maîtrise avec l'Esthétique de la pop musique comportant une étude comparative des deux derniers albums de Jimi Hendrix[3],[4]. Il a été le compagnon de Véronique Sanson.

De son union avec France Gall, il a deux enfants, Pauline Isabelle, née le 14 novembre 1978, qui meurt le 15 décembre 1997 d'une mucoviscidose, et Raphaël Michel, né le 2 avril 1981.

Le 2 août 1992, Michel Berger meurt d'une crise cardiaque à la suite d'une partie de tennis dans sa propriété de Ramatuelle, dans le Sud de la France. Il est inhumé au cimetière de Montmartre à Paris.

Débuts dans la musique

Michel Berger se fait connaître en tant que chanteur dès l'époque de Salut les copains dans les années 1960. En 1963, il fait sa première apparition à la télévision en chantant la chanson la Camomille[5]. C'est également en 1963 qu'il sort un premier EP 45 t avec la chanson phare D'Autres Filles. D'autres 45 tours vont suivre mais n'accrochent pas le public.

Carrière en tant que compositeur, producteur et directeur artistique

Producteur et compositeur (années 60)

Michel Berger passe ensuite à la production chez EMI où il écrit, entre autres, pour Bourvil (Les Girafes) en 1967, et pour Vanina Michel, avec qui il a une histoire[6] en 1969.

Collaboration avec Véronique Sanson

Entré chez Warner Music en 1972, il produit les deux premiers albums de sa compagne de l'époque, Véronique Sanson.

Collaboration avec Françoise Hardy

En 1973, il relance la carrière de Françoise Hardy avec l'album Message personnel et produit également son 45 tours suivant, Je suis moi, en 1974.

Collaboration avec France Gall

La même année, il écrit pour France Gall La Déclaration d'amour. Il relance la carrière de la chanteuse et produira tous ses albums à partir de 1975 ; il l'épouse le 22 juin 1976.

Starmania

Michel Berger écrit avec Luc Plamondon l'opéra-rock Starmania[7]. Le double album studio sort en 1978. Il est notamment interprété par France Gall, Claude Dubois, Daniel Balavoine, Diane Dufresne, Nanette Workman, Éric Estève et Fabienne Thibeault. Starmania, le spectacle, créé au Palais des congrès de Paris en 1979, remporte un vif succès, réitéré en 1988 avec, entre autres, Maurane, Sabrina Lory, Renaud Hantson, puis avec des distributions différentes lors des reprises dans les années 1990 (une version anglaise, nommée Tycoon sera réalisée en 1992).

Années 80

En 1982, il crée sa propre maison de disques, Apache, distribuée par Warner Music France.

En 1985, il écrit et réalise l'album Rock 'n' Roll Attitude de Johnny Hallyday. Pour ce dernier, il réalise encore le live Johnny à Bercy, captation du show Johnny se donne à Bercy qu'il met en scène et qu'Hallyday donne en septembre 1987 au Palais omnisports de Paris-Bercy, avant de réaliser celui de France Gall à la fin de la même année, Le Tour de France 88.

En 1988, dans une interview à Michel Denisot, il déclare être fasciné par Édouard Lock, Duke Ellington, le film Amadeus, Jacques Kerchache et Vanessa Paradis : « On lui tape beaucoup dessus et c'est très-très bon signe. […] elle va devenir une très-très grande vedette »[8].

Années 90

En 1990, il compose un nouveau spectacle musical dont le texte est toujours écrit par Luc Plamondon, La Légende de Jimmy, inspiré de la vie de James Dean, avec Diane Tell, Renaud Hantson, Tom Novembre, Nanette Workman et une mise en scène signée Jérôme Savary. Ce spectacle obtient peu de succès.

Il compose également plusieurs musiques de films : Mektoub d'Ali Ghalem (1970), Sérieux comme le plaisir de Robert Benayoun (1975), Tout feu, tout flamme de Jean-Paul Rappeneau (1982) et Rive droite, rive gauche de Philippe Labro (1984). Il compose aussi les musiques de films publicitaires, dont celle d'Orangina.

Il fait partie des artistes français à s'être engagés de très près dans des œuvres humanitaires, particulièrement pour celle d'Action Écoles en 1985 aux côtés de France Gall, Richard Berry et Daniel Balavoine, mais aussi pour l'Éthiopie avec Renaud (Chanteurs sans frontières) et pour Les Restos du cœur avec Coluche.

Le 12 juin 1992 sort un album interprété pour la première fois en duo avec France Gall, Double Jeu.

Carrière de chanteur

La carrière de chanteur de Michel Berger débute dans les années 1960, période des chanteurs yéyés, celle de Salut les copains. Mais après avoir enregistré des 45 tours qui ne rencontrent pas un grand succès, il retourne à son rôle de directeur artistique chez Pathé Marconi jusqu'à ce qu'il enregistre son premier album solo, Michel Berger communément appelé Cœur brisé[N 1], en 1973, après le départ de Véronique Sanson. Seuls les titres Pour me comprendre et Attends-moi émergent de l'album.

Le premier succès de Michel Berger date de 1973 avec Écoute la musique (Quelle consolation fantastique) juste après sa rencontre avec sa nouvelle muse France Gall.

En 1975, il connaît un succès mitigé avec l'album Que l'amour est bizarre dont la chanson éponyme et Seras-tu là ? sont les deux plus réussies. L'année suivante, seule la chanson Mon piano danse, extraite de l'album homonyme, connaît un modeste succès.

Mais c'est 1980 qui est l'année charnière pour Michel Berger ; son nouvel album Beauséjour connaît trois grands succès publics : La Groupie du pianiste, Quelques mots d'amour et Celui qui chante. La même année, il monte sur scène au théâtre des Champs-Élysées, avec le même succès.

Michel Berger aligne encore d'autres succès comme Mademoiselle Chang en 1981, Voyou et Les Princes des villes en 1983, Chanter pour ceux qui sont loin de chez eux et Y'a pas de honte en 1985.

Après un concert au Zénith en 1986, année de la mort de ses amis Daniel Balavoine et Coluche, il n'écrit à partir de cette période que des chansons pour France Gall, pour l'opéra-rock La Légende de Jimmy, et, en 1988, réalise avec sa propre équipe de musiciens la version d'Allah tirée de l'album de Véronique Sanson Moi le venin, figurant sur l'album, tandis que la version initiale, différente et plus courte, sort sur un simple CD maxi. Ce titre est censuré, et, à la suite de l’affaire des Versets sataniques de Salman Rushdie, lui vaut de recevoir des menaces de mort. La chanson raconte le périple d'une femme kamikaze interprétée dans le clip par Hiam Abbass. Pour les auteurs de ces menaces, la chanson est sacrilège, alors que selon la chanteuse, c'est une chanson pacifiste.

Il revient en tant que chanteur avec l'album Ça ne tient pas debout, dont Le Paradis blanc en 1990, qui sera son dernier succès en solo. Dans Lunettes noires pour nuits blanches, en 1990, il raconte que le premier disque qu'il a acheté était de Ray Charles[9].

Deux autres succès se trouvent dans l'unique album enregistré en duo avec France Gall, en 1992 : Superficiel et léger et Laissez passer les rêves.

Michel Berger et le cinéma

À la fin de l'année 1984, Michel Berger manifeste un certain intérêt pour le cinéma. Beaucoup de ses proches diront que le chanteur allait vers « une vie derrière la caméra ». Désireux d'apprendre à manier l'outil cinématographique, il réalise en 1987 et en 1988 le clip de France Gall Babacar, celui de Papillon de nuit. Au début des années 1990, il rencontre Jacques Kerchache. Les deux hommes ont un intérêt commun : la place de l'artiste dans la société. Ils travaillent ensemble à l'écriture d'un film : Totem, mais le projet n'aboutit pas à cause de la mort du chanteur.

Hommages

En 1992 ouvre la salle de concert EMB (Espace Michel Berger) à Sannois, en hommage à l'artiste.

En 2012, la mairie de Paris lui rend hommage en donnant son nom à une allée du parc Monceau.

Le 4 novembre 2015 au Palais des sports de Paris, a lieu la première représentation d'une comédie musicale de France Gall et Bruck Dawit, Résiste, reprenant certaines de ses chansons.

Discographie

Albums studio

Albums live

  • 1980 : Michel Berger au Théâtre des Champs-Élysées
  • 1983 : Michel Berger en public au Palais des Sports
  • 1986 : Michel Berger au Zénith

Ces lives sont tous disponibles en CD. Néanmoins, seul Michel Berger au Zénith est disponible séparément du coffret Pour me comprendre.

Illustrations musicales

  • 1969 : Patchwork Orchestra Vol 2 - Variety / Light Music
  • 1972 : Patchwork Orchestra Vol 4 - Gai / Mélancolique

Opéra-rock

  • 1978 : Starmania ou La Passion de Johnny Rockfort selon les évangiles télévisés, opéra-rock de Michel Berger et Luc Plamondon (album studio)
  • 1979 : Starmania, le spectacle, opéra-rock de Michel Berger et Luc Plamondon (en public au Palais des Congrès)
  • 1982 : Dreams In Stone, de Michel Berger (album studio enregistré aux États-Unis), coarrangé avec Michel Bernholc. Cet album a été un insuccès et c'est pour cela qu'il reste méconnu, notamment en France. Quelques traces restent sur des sites extérieurs[10],[11],[12].
  • 1988 : Starmania, 2e version. Enregistrement CD au théâtre de Paris puis en 1989 au Théâtre Marigny.
  • 1990 : La Légende de Jimmy, opéra-rock de Michel Berger et Luc Plamondon (album studio)
  • 1992 : Tycoon, de Michel Berger, Luc Plamondon et Tim Rice (album studio, adaptation anglaise de Starmania)

Vidéographie

  • 1989 : Starmania, live, enregistré au Théâtre Marigny 1 DVD Région 2 - Couleur, stéréo, remasterisé et réédité en 2002 — Biographies incluses de Michel Berger et Luc Plamondon — Durée 116 min — Warner Vision France
  • 2005 : Émilie ou la Petite Sirène 76, conte musical télévisé, argument de Michel Berger & Franck Lipsik — Durée 56 min — 1 DVD Région 2, INA / Éditions LCJ (émission originale télévisée enregistrée en 1976) — Réédition en mai 2007 et novembre 2007

Télévision

  • 1974 : Bons baisers de Tarzan — Téléfilm de Gérard Jourd'hui — Réalisation de Pierre Desfons — Rôle du chanteur : il chante Tarzan (parolier et compositeur, chanson incluse dans son album Chansons pour une fan, 1974) — Diffusion le 4 décembre 1974
  • 1976 : Émilie ou la Petite Sirène 76 — Numéro 1 — Conte musical de Michel Berger et Franck Lipsik — Réalisation de Marion Sarraut — Durée 56 min : rôle du producteur — Diffusion le 22 mai sur TF1 — Édition en 2005 de l'émission en DVD (voir section vidéographie)
  • 1978 : Numéro un (émission de télévision) Michel Berger - Numéro 1 - Réalisation de Marion Sarraut - Couleur - durée 60 minutes - Diffusion le 11 novembre sur TF1
  • 2002 : Michel Berger par France Gall — Portrait réalisé par Philippe Gautier — Durée 115 minutes — TF1 le 30 décembre 2002
  • 2007 : Tous… pour la musique, émission animée par France Gall et réalisée par François Hanss — Hommage à Michel Berger avec des artistes qui interprètent ses chansons — Durée 110 minutes — France 2 le 21 novembre 2007
  • 2011 : Discographie, documentaire musical réalisé par Matthieu Teulé — Durée 115 minutes — France 3 le 14 novembre 2011
  • 2011 : Un jour, un destin documentaire par Laurent Delahousse - Michel Berger : messages personnels - France 2 le 16 novembre 2011
  • 2016 : France Gall et Michel Berger : Toi, sinon personne, documentaire écrit et commenté par Franck Ferrand, réalisé par Olivier Amiot et Antoine Coursat — Durée 120 min — Diffusion le 30 mai 2016 sur France 3
  • 2017 : Michel Berger, 25 ans déjà, soirée animée par Nikos Aliagas pour les 25 ans de la disparition de Michel Berger. Plusieurs artistes français interprètent des chansons de Michel Berger avec des documents rares sur l'auteur-compositeur-interprète, diffusion le 27 juillet 2017 sur TF1
  • 2017 : Michel Berger, quelques mots d'amour, documentaire réalisé par Virginie Hénaff et Laysa Aïnouz — 105 min — Diffusion le 16 août 2017 sur W9

Filmographie (compositeur)

  • 1970 : Mektoub d'Ali Ghalem
  • 1975 : Sérieux comme le plaisir de Robert Benayoun
  • 1982 : Tout feu, tout flamme de Jean-Paul Rappeneau
  • 1984 : Rive droite, rive gauche de Philippe Labro
  • 1987 : L’amour est blette, court métrage de Magali Clément

On aperçoit également Michel Berger en « Chef des explosifs », aux côtés de Michel Fugain et de Michel Sardou en « Étudiants résistants », trois figurants non crédités dans le film de René Clément, Paris brûle-t-il ? (1966)[13].

Bibliographie

Biographies

  • Hugues Royer et Philippe Séguy, France Gall, Michel Berger : deux destins pour une légende, Monaco, Éditions du Rocher, 1994, 240 p. (ISBN 22680-18733)
  • Jacques Pessis, Michel Berger, Paris, Éditions Vade Retro, coll. « Les Lumières du music-hall », 2001, 86 p. (ISBN 2909828808)
  • Yves Bigot, Quelque chose en nous de Michel Berger, Paris, Éditions Don Quichotte, 2012 (ISBN 9782359490886)

Essai

  • Jean Brousse (dir.) et France Gall, Michel Berger, si le bonheur existe, Paris, Le Cherche midi, 2002, 128 p. (ISBN 2749-100127)

Photographies

  • Murielle Bisson et Patricia Martoglio (préf. France Gall), Sur les pas de France Gall et Michel Berger : road-book d'une groupie, Paris, Éditions Descartes & Cie, 14 juin 2012, 176 p., broché (ISBN 9782844462374, présentation en ligne)
  • France Gall (photogr. Thierry Boccon-Gibod), Michel Berger, Haute fidélité, Paris, Éditions Fetjaine, coll. « Musique », 6 septembre 2012, 144 p., relié, 28 cm × 23 cm (ISBN 9782354-253776)Album-souvenir de photos prises par l'ami d'enfance de Michel Berger, le photographe Thierry Boccon-Gibod (auteur, notamment, de nombreuses pochettes d'albums-musique), et commentées par France Gall.

Textes intégraux des opéras rock

  • Luc Plamondon et Michel Berger, La Légende de Jimmy : texte intégral, Paris, Le Cherche midi, 1990, 78 p. (ISBN 2862741892)
  • Luc Plamondon et Michel Berger, Starmania : texte intégral, Paris, Le Cherche midi, 1995, 88 p. (ISBN 2862743577)

Recueil de textes

  • Les 100 plus belles chansons de Michel Berger, Paris, Éditions Josette Lyon, coll. « Leur cent plus belles chansons », 1987, 160 p. (ISBN 2906757004)

Notes et références

Notes

  1. Sans nom, l'album est ainsi nommé du fait de sa pochette illustré par le dessin d'un cœur rouge brisé.

Références

  1. Notice de Michel Berger, sous la plume d'Yves Bigot, dans les deux éditions du Dictionnaire du rock, sous la direction de Michka Assayas, Bouquins (2000, p. 136 et 2014, p. 193)
  2. Interview de Laurent Boyer dans Ouvert un dimanche matin, sur Dailymotion.com
  3. Lesinfluences.fr
  4. Yves Bigot : Quelque chose en nous de Michel Berger, 2012, éd. Don Quichotte, Chap. "Puzzle"
  5. « Michel Berger "la Camomille" », sur ina.fr (consulté le 31 août 2017)
  6. nordeclair.fr
  7. Inspiré de la véritable histoire de Patricia Hearst, fille du richissime magnat de la presse américaine William Randolph Hearst.
  8. Mon Zénith à moi, sur Dailymotion.com
  9. Interview de Michel Berger dans Sacrée Soirée, sur Youtube.com
  10. Artistdirect.com
  11. Perigord.com
  12. Noted.blogs.com.
  13. Paris brûle-t-il ? sur IMDb.

Liens externes

  • Notices d'autorité : Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France (données) • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • Bibliothèque nationale d’Espagne • WorldCat
  • (en) Michel Berger sur l’Internet Movie Database
  • Michel Berger sur Allociné
  • Dix ans sans Michel Berger sur RFI
  • Michel Berger, vingt ans de paradis blanc sur varmatin.com
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