Johannes Schenck

Date de naissance 1660 à Amsterdam, Noord-Holland, Pays-Bas

Date de décès 1712 à Düsseldorf, Nordrhein-Westfalen, Allemagne

Johannes Schenck

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Johannes Schenck
Johan Johann
Schenk
Portrait présumé de Johannes Schenck, jouant de la viole de gambe, peinture sur toile attribuée à Constantin Netscher (1668-1723), Musée des Beaux-Arts, Blois, France

Activité principale compositeur virtuose de la viole de gambe
Style baroque
Éditeurs Paulus Matthijsz.
Estienne Roger
Maîtres Joseph Paris Feckler
Ascendants Caterina Cempies, mère
Wynants Schenck, père
Conjoint Geertruyd Hamel van Vianen

Johannes Schenck, baptisé le 3 juin 1660 à Amsterdam et mort après 1712, peut-être à Dusseldorf, est un compositeur et virtuose de la viole de gambe néerlandais, né de parents allemands et actif en Allemagne durant la seconde partie de sa vie.

Biographie

On ignore presque tout de sa carrière et de ses maîtres.

Sa mère, Caterina Cempies de Gladbeck, veuve de Joannes Visscher, convola en secondes noces avec Wynants Schenck, un marchand de vin originaire de Cologne et établi à Amsterdam. Le 3 juin 1660, Johannes Schenck fut baptisé dans léglise catholique Moïse et Aaron dAmsterdam. Le 7 mai 1680, il se maria dans la Nouvelle Église dAmsterdam avec Geertruyd Hamel van Vianen, âgée de 24 ans. Il était déjà musicien à cette époque.

Schenck passa la première partie de sa carrière à Amsterdam.

Gambiste largement reconnu, Schenck se rendit à Dusseldorf en 1696, à la cour du prince-électeur palatin Jean-Guillaume de Neubourg-Wittelsbach, connu comme Jan-Wellem, mécène des arts, qui gouverna de 1679 jusqu'à sa mort en 1716. Toutefois, Schenck maintint ses relations avec le huguenot Estienne Roger d'Amsterdam, un éditeur originaire de France, pour la publication de ses partitions.

Après la mort du prince-électeur, la cour fut transférée à Mannheim, suivie d'une partie des musiciens : le noyau d'un ensemble musical qui obtiendra une réputation internationale pour tout le siècle suivant.

En 1708, il étudia le clavecin et la basse continue sous la direction de Joseph Paris Feckler, Kabinetsmusikdirector ou directeur de la musique de chambre. En 1709, le nom de Schenck est mentionné, en termes des plus élogieux, dans un document du secrétaire du cabinet de la cour Giorgio Maria Rapparini, et le 22 décembre 1711, Herr cammer-Rath ou camérier Schenck assista au couronnement de lempereur Charles VI du Saint-Empire à Francfort. À partir de 1717, il disparaît de la liste des musiciens de l'opéra de la cour.

La date de sa mort, survenue probablement à Düsseldorf, est incertaine, faute d'enregistrement dans les registres de l'église protestante de la ville.

uvre

Remarques générales

Ses uvres représentent une synthèse précoce des styles français, allemand et italien.

Les opus 1 à 5 contiennent de la musique vocale, sacrée et profane (en néerlandais), ainsi qu'un volume de sonates en trio. À partir de l'opus 6 (Scherzi musicali), Schenck s'était consacré entièrement à l'écriture de musique de chambre, surtout pour la viole de gambe.

Parmi les dix numéros d'opus que lon connaît de lui, on trouve la publication de 1687 comprenant plusieurs airs du premier opéra dont le livret (sur la devise Zonder Spys en Wyn, Kan geen Liefde zyn, et de la main de Govert Bidloo) est en langue néerlandaise et qui, en même temps, a effectivement été joué, notamment en 1686 au théâtre d'Amsterdam. Une sélection de 28 airs arrangés pour voix et basse continue fut publiée l'année suivante sous le titre de Eenige gezangen uit de opera van Bacchus, Ceres en Venus. Après le drame lyrique ou zangspel intitulé De triomfeerende min, du compositeur Carolus Hacquart et du librettiste Dirck Buysero, composé à loccasion de la paix de Nimègue, représenté à La Haye en 1678 et publié en 1680, cet opéra marque le début dune prolifération temporaire dune musique savante sur des paroles en langue néerlandaise qui durera jusque peu après 1700.

Liste de publications

uvres vocales et instrumentales, avec indication de la langue employée dans l'ouvrage :

  • (nl) op. 1 : Eenige gezangen uit de opera van Bacchus, Ceres en Venus, airs d'opéra néerlandais avec basse continue (Héritiers de Paulus Matthysz., Amsterdam, 1687)
  • (nl) op. 2 : Tyd en Konst-Oeffeningen, pour viole de gambe et basse continue (Amsterdam, 1688)
  • (it) op. 3 : Il Giardino Armonico, 12 sonates en trio avec basse continue (Amsterdam, 1691)
  • (nl) op. 4 : Konincklyke harpliederen, 150 psaumes en néerlandais, un prélude et un postlude, à cinq parties (Amsterdam, 1694)
  • (nl) op. 5 : Hooglied Salomons, Cantique des Cantiques et extensions, en néerlandais (Amsterdam, 1694 ; réimprimé en 1724)
  • (it) op. 6 : Scherzi musicali, 14 suites pour viole de gambe et basse continue ad libitum (Estienne Roger, Amsterdam, 1698)
  • (it) op. 7 : Suonate a violino e violone o cimbalo (Estienne Roger, Amsterdam, 1699)
  • (it) op. 8 : Le Nymphe di Rheno, pour deux violes de gambe (Estienne Roger, Amsterdam, 1702)
  • (fr) op. 9 : Echo du Danube, sonates pour viole de gambe et basse continue et viole de gambe seule (Estienne Roger, Amsterdam, 1704)
  • (fr) op. 10 : Les Fantaisies Bisarres de la Goutte, douze sonates pour viole de gambe seule et basse continue ou viole de gambe ou théorbe (Estienne Roger & Le Cène, Amsterdam, vers 1710)

Ressources

Sources

  • (de) PAULS, Karl Heinz. « Der kurpfälzische Kammermusikus Johannes Schenck », Die Musikforschung 15, 1962, p. .
  • (de) PAULS, Karl Heinz. « Ergänzungen zur Biographie des kurpfälzischen Kammermusikers Johannes Schenck », Die Musikforschung 19, 1966, p. .

Liens externes

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