Louise de Vilmorin

Louise de Vilmorin

Date de naissance 4.4.1902 à Verrières-le-Buisson, Île de France, France

Date de décès 26.12.1969 à Verrières-le-Buisson, Île de France, France

Louise de Vilmorin

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Louise de Vilmorin
Genre Romans, essais, poésie

Louise Levêque de Vilmorin, dite Louise de Vilmorin, est une écrivaine française, née le avril 1902 4 (4-avril-1902) (Erreur dexpression : mot « avril » non reconnu ans)[1] à Verrières-le-Buisson (Essonne), ville où elle est morte le décembre 26 1969[2].

Biographie

Née dans le château familial[3] d'une célèbre famille de botanistes et grainetiers, elle est la seconde fille de Philippe de Vilmorin et de son épouse, Mélanie de Gaufridy de Dortan[4]. Elle se fiance en 1923 à Antoine de Saint-Exupéry[1] mais épouse finalement en 1925 un Américain, Henry Leigh Hunt (1886-1972) et sinstalle à Las Vegas, au Nevada[1]. Trois filles naissent de ce mariage : Jessica, Alexandra et Elena[1]. Divorcée, elle a une liaison en 1933 avec André Malraux et Friedrich Sieburg[5], puis épouse en secondes noces, en 1938, le comte Paul Pálffy ab Erdöd (1890-1968), dont elle divorce en 1943[1]. Ces années sont pour Louise « les plus belles de [sa] vie[6].» Elle devient ensuite la maîtresse de Paul Esterházy de Galántha (1901-1964), à partir de 1942, puis de Duff Cooper, ambassadeur de Grande-Bretagne.

La femme de lettres voyage beaucoup et séjourne fréquemment en Suisse chez son ami le prince Sadruddin Aga Khan. En 1961 elle fait la connaissance à Genève, par le biais dun de leurs amis communs Jean-Louis Mathieu, du peintre genevois Émile Chambon et se prend damitié pour lui. Le 10 mai 1962 se tient à son initiative le vernissage dune grande exposition Chambon à la galerie Motte à Paris, dont elle préface le catalogue.

Louise de Vilmorin publie son premier roman, Sainte-Unefois en 1934, sur les encouragements d'André Malraux[1], puis, entre autres, Julietta[7] (1951) et Madame de... (1951).

Elle publie aussi plusieurs recueils de poèmes dont Fiançailles pour rire (1939), mises en musique par Francis Poulenc, Le Sable du Sablier (1945) et L'Alphabet des aveux (1954). Sa fantaisie se manifeste dans les figures de style dont elle est friande, notamment les holorimes (qu'elle écrit « olorime ») et les palindromes dont elle a écrit un grand nombre et de grande taille[8].

Francis Poulenc fait delle légale de Paul Éluard et de Max Jacob. Il trouve dans ses poèmes « une sorte d'impertinence sensible, de libertinage, de gourmandise qui prolongeait dans la mélodie ce que j'avais exprimé, très jeune, dans Les Biches avec Marie Laurencin[9]. »

Elle a travaillé également comme scénariste et dialoguiste pour plusieurs longs métrages, Les Amants en 1957, La Française et l'Amour en 1960, et est apparue en tant qu'actrice dans Amélie ou le Temps d'aimer (1961) de Michel Drach et Teuf-teuf (1963) de Georges Folgoas.

Elle termine sa vie avec son amour de jeunesse, André Malraux[1].

Toute sa vie, elle sera demeurée très attachée à sa fratrie dont elle était le second enfant. Parmi ses cinq frères et sur figurent Mapie de Toulouse-Lautrec, Olivier, Roger et André[1].

uvres

Romans
  • Sainte-Unefois (1934)[10]
  • La Fin des Villavide (1937)[11]
  • Le Lit à colonnes (1941)[12]
  • Le Retour d'Erica (1948)[13]
  • Julietta (1951)[14]
  • Madame de... (1951)[15]
  • Les Belles Amours (1954)[16]
  • Histoire d'aimer (1955)[17]
  • La Lettre dans un taxi (1958)[18]
  • Migraine (1959)[19]
  • Le Violon de Crémone (1960)
  • L'Heure maliciôse (1967)[20]
  • Le Lutin sauvage (1971) - posthume
Poèmes
  • Fiançailles pour rire (1939)
  • Le Sable du sablier (1945)
  • L'Alphabet des aveux (1954), illustrations de Jean Hugo
  • Carnets (1970) - posthume
  • Poèmes (1970), préface d'André Malraux - posthume
  • Solitude, ô mon éléphant (1972) - posthume
Essais
  • Vision sur Kischka (1966), avec Robert Rey et Henri Gineste
  • Lolette - sur Lola Montès
  • Mémoires de Coco - sur Coco Chanel
Cinéma
  • Une fée pas comme les autres (1957) de Jean Tourane - Scénario
  • Les Amants (1957) de Louis Malle - Dialogues
  • La Française et l'Amour (1960), sketch L'Adolescence de Jean Delannoy - Scénario et dialogues
  • Le Petit Garçon de l'ascenseur (1962) de Pierre Granier-Deferre - Dialogues
  • Les esclaves existent toujours (1964) de Maleno et Roberto Malenotti - Dialogues
  • Une histoire immortelle (1968) d'Orson Welles - Scénario
Correspondance

Louise de Vilmorin a entretenu une importante correspondance, notamment avec Jean Cocteau, Diana et Duff Cooper (cf Bibliographie). Une partie d'entre elle est conservée dans les lieux suivants à la Bibliothèque nationale de France (département des manuscrits, dans les fonds Porto-Riche et Valéry), la Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet, la Bibliothèque historique de la Ville de Paris (fonds Jean Cocteau) et à la fondation Bernard Berenson, villa I Tatti à Florence.

  • Louise de Vilmorin, Jean Cocteau, Correspondance croisée annotée par Olivier Muth, coll. Le Cabinet des lettrés, Gallimard, Paris, 2003, (ISBN 2070734676)
  • Louise de Vilmorin, Diana et Duff Cooper, Correspondance à trois (1944-1953) annotée par Olivier Muth, coll. Le Promeneur, Gallimard, Paris, 2008, (ISBN 9782070-120093)
  • Louise de Vilmorin, Carnets, Gallimard, Paris.
  • Louise de Vilmorin, Démone et autres textes, coll. Le Promeneur, Gallimard, Paris, 2001.
  • Louise de Vilmorin, Intimités, coll. Le Promeneur, Gallimard, Paris, 2001.

Fatrazie

  • Elle utilisait les holorimes[21] dans certains de ses poèmes[22] et des jeux de mots comme « J'ai la toux dans mon jeu » (Fiançailles pour rire) :

Étonnamment monotone et lasse
Est ton âme en mon automne, hélas !

On se veut
On s'enlace
On se lasse
On s'en veut

Je t'enlacerai
Tu t'en lasseras

Là les pères vont en mer
Là les mères vont en paire

(L'alphabet des aveux.)

Adaptations cinématographiques

  • Le Lit à colonnes (1942), film de Roland Tual avec Jean Marais et Fernand Ledoux
  • Madame de... (1953), film de Max Ophüls avec Danielle Darrieux, Charles Boyer et Vittorio De Sica
  • Julietta (1953), film de Marc Allégret avec Jean Marais et Dany Robin
  • La Lettre dans un taxi (1962), film de Louise de Vilmorin et François Chatel
  • Madame de... (2001), téléfilm de Jean-Daniel Verhaeghe, avec Carole Bouquet, Raoul Bova, Jean-Pierre Marielle

Notes et références

  1. 1,0, 1,1, 1,2, 1,3, 1,4, 1,5, 1,6 et 1,7 «le Nouvel Observateur», Louise de Vilmorin, la machine à plaire, 20 mars 2008.
  2. Le Parisien, Louise de Vilmorin et Malraux célébrés ensemble, Publié le 28.11.2009
  3. Précisément, Louise de Vilmorin est née dans un bâtiment situé dans le domaine du château familial
  4. Mélanie est une arrière-arrière petite fille d'Auguste de Forbin, cf Françoise Wagener Modèle:Google Livres Chapitre I.
  5. Olivier Todd, André Malraux. Une vie, Paris, Gallimard, 2001, p. 
  6. Louise de Vilmorin in Françoise Wagener, op. cit., p. .
  7. Le personnage de Julietta lui a inspiré par Madeleine Castaing, cf Jean-Noël Liaut, Madeleine Castaing Mécène à Montparnasse, décoratrice à Saint-Germain, Petite Bibliothèque Payot, 2009
  8. Jean Hugo, Louise de Vilmorin, L'Alphabet des aveux, Première parution en 1954, ISBN 2070773175
  9. Cité dans H. Hell, Francis Poulenc, musicien français, Arthème Fayard, 1978, p. .
  10. Modèle:Google Livres
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  19. Modèle:Google Livres
  20. Modèle:Google Livres
  21. Marc Décimo, Jean-Pierre Brisset, prince des penseurs, inventeur, grammairien et prophète, Dijon, les Presses du réel, Modèle:Coll. « L'écart absolu (ISSN 1288-7722) », 2001, 796 p. (ISBN 2840660431 et ISBN 9782840660439) (FRBNF 37718880c) [lire en ligne], p. 179 
  22. Louise de Vilmorin, « la Poésie avec un grand P. » sur fatrazie.com, 1954, Alphabets des aveux, NRF. Consulté le 19 octobre 2013

Annexes

Bibliographie

  • Jean Bothorel, Louise, ou la Vie de Louise de Vilmorin, Grasset, Paris, 1989.
  • Louise de Vilmorin : Une femme, une uvre, une légende, Connaissance de Verrières Modèle:Nos25-26, 1999. (ISSN 1254-1362)
  • Jean Chalon, Florence et Louise les Magnifiques : Florence Jay-Gould et Louise de Vilmorin, éd. du Rocher, Paris, 1999.
  • Albertine Gentou, La Muse amusée (1998), Le Manuscrit, Paris, 2006.
  • Patrick Mauriès, Louise de Vilmorin, un album, coll. Le Promeneur, Gallimard, Paris, 2002.
  • André de Vilmorin, Louise de Vilmorin, coll. Poètes d'aujourd'hui no 91, Éditions Seghers, Paris, 1962.
  • Françoise Wagener, Je suis née inconsolable : Louise de Vilmorin (1902-1969), éditions Albin Michel, Paris, 2008 (ISBN 978-2-226-18083-4)

Articles connexes

  • Famille de Vilmorin
  • Madeleine Castaing

Liens externes

  • Modèle:Autorité
  • Interview de Louise de Vilmorin en 1964, une archive de la Télévision suisse romande
  • (fr+en) Louise de Vilmorin sur lInternet Movie Database.
Dernière modification de cette page 28.04.2014 05:00:37

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