Nicolaus Bruhns

né en décembre 1665 à Schwabstedt, Schleswig-Holstein, Allemagne

Date de décès 29.3.1697 à Husum, Schleswig-Holstein, Allemagne

Nicolaus Bruhns

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Nicolaus Bruhns
Manuscrits des petits préludes en mi bémol.

Activité principale Compositeur
Maîtres Dietrich Buxtehude

Nicolaus Bruhns[1] est un compositeur de Duché de Schleswig/Danemark né en décembre 1665 à Schwabstedt et mort le 29 mars 1697 à Husum[2].

Biographie

Nicolaus Bruhns naît dans une famille de musiciens (luthistes, organistes, gambistes, violonistes) installée dans la région de Husum, au nord de Hambourg. Il apprend la musique avec son père, Paul Bruhns (1640-1689)[2], organiste à Schwabstedt (en danois: Svavsted) et peut-être élève de Franz Tunder. Puis il étudie le violon et la viole avec son oncle ; l'orgue et la composition avec Dietrich Buxtehude[3]. Il acquiert une grande virtuosité sur tous ces instruments et Buxtehude, espèrant le voir lui succéder, le recommande auprès de la cour royale de Copenhague au Danemark. Il y passe quelque temps, en contact avec de nombreux musiciens étrangers et revient vers 1689 à Husum en tant qu'organiste[3]. Il y meurt très jeune, à 31 ans.

Bruhns laisse une uvre réduite, les sources étant perdues, mais de qualité exceptionnelle. Sous de nombreux rapports elle annonce celle de Jean-Sébastien Bach. Selon Forkel, le premier biographe de Bach, on sait que ce dernier admirait beaucoup les uvres de Bruhns.

Ce destin rappelle beaucoup celui, en France, de son contemporain Nicolas de Grigny. Une anecdote rapporte qu'il aurait été capable de jouer du violon tout en chantant et en s'accompagnant au pédalier de l'orgue.

uvres

Un certain nombre d'uvres attestées par les documents d'époque (surtout pour instruments à cordes), sont perdues. Seules subsistent :

Cantates

Douze cantates pour voix et instruments.

  • Die Zeit meines Abschieds ist vorhanden (chur à quatre voix, cordes et basse continue - texte : 2. Timothée, 4, 68)
  • Der Herr hat seinem Stuhl im Himmel bereitet (basse, 2 violon, 2 violes de gambes, violon, hautbois et basse continue - texte : Psaume 103, 1922)
  • Jauchzet dem Herren, alle Welt (ténor, 2 violons et basse continue - texte : Psaume 100)
  • De profundis (basse, 2 violons et basse continue - texte : Psaume 130, 18)
  • Mein Herz ist bereit (basse et violon obligé - texte Psaume 57, 812)
  • Wohl dem, der den Herren fürchtet (2 sopranos, basse, cordes et basse continue - texte : Psaume 128. 16)
  • Paratum cor meum (2 ténor, basse, violon, 2 violes de gambe, basse continue - texte : Psaume 57. 812 en latin)
  • Ich liege und schlafe (chur à quatre voix, quatre solistes, cordes et basse continue - texte : Psaume 4, 9 ; mouvement central : Ich hab Gott Lob das Mein vollbracht, Georg Werner)
  • Muss nicht der Mensch (chur à quatre voix, quatre solistes, 2 trompettes, cordes et basse continue - texte : Job 7, 1:1)
  • O werter heilger Geist (chur à quatre voix, quatre solistes, 2 trompettes, cordes et basse continue - texte : paraphrase du choral de Luther Komm heiliger Geist)
  • Hemmt eure Tränenflut (chur à quatre voix - texte : auteur inconnu)
  • Erstanden ist der heilige Christ, cantate de chorals (2 ténors, 2 violons et basse continue)

uvres pour orgue

Les quatre « préludes et fugues » pour orgue marquent une étape entre Buxtehude et Bach : trois d'entre eux sont, comme chez le premier, une succession d'épisodes de toccatas dans le « stylus phantasticus » si prisé en Allemagne du Nord, et d'épisodes fugués ; le dernier tend vers la structure en deux parties qui caractérisera souvent l'art de Bach.

  • Praeludium und fuge en sol majeur
  • Praeludium und fuge en mi mineur (grand)
  • Praeludium und fuge en mi mineur (petit)
  • Praeludium und fuge en sol mineur (découvert en 1968)
  • La monumentale fantaisie pour orgue sur le choral Nun Komm der Heiden Heiland
  • Fragment d'un Prélude en ré majeur (section Adagio)

Bibliographie

  • Martial Leroux: Nicolaus Bruhns. In : Edmond Lemaître : Guide de la musique sacrée et chorale profane Lâge baroque (1600-1750). Éditions Fayard, Paris 1992, ISBN 2-213-02606-8
  • Michel Roubinet: Nicolaus Bruhns. In : Gilles Cantagrel : Guide de la musique dorgue. Éditions Fayard, Paris 1991, ISBN 2-213-02772-2
  • Heinz Kölsch: Nicolaus Bruhns. Schriften des Landesinstituts für Musikforschung. Bärenreiter, Kassel 1958 (Wiederveröffentlichung einer Dissertation von 1938, Kiel).
  • Nicolaus Bruhns : Leben und Werk par Martin Geck. - Köln : Musikverlag H. Gerig, 1968. - 90 p. - Collection TB ; 261
  • Fructus, Michel : L'oeuvre d'orgue de Nicolaus Bruhns (1665-1697), Essai sur la persuasion musicale dans l'Allemagne baroque du XVIIe siècle, DEA de Musicologie, Lyon, 1999, 2 vol.
  • Fructus, Michel : Les cantates de Nicolaus Bruhns (1665-1697), Thèse de Doctorat de Musicologie, Lyon, 2009, 3 vol.

Voir aussi

  • Écoles allemandes d'orgue

Partitions gratuites

Notes et références

  1. La graphie est parfois différente : Nikolaus pour le prénom, Bruns pour le nom
  2. 2,0 et 2,1 Guide de la musique d'orgue : sous la direction de Gilles Cantagrel, Fayard, 2012, 1062 p. (ISBN 978-2-213-67139-0), p. 236 
  3. 3,0 et 3,1 Dictionnaire de la musique : sous la direction de Marc Vignal, Larousse, 2011, 1516 p. (ISBN 978-2-0358-6059-0), p. 182 
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