Michel Sardou

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Date de naissance 26.1.1947 à Paris, France

Michel Sardou

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Michel Sardou ([miʃɛl saʁdu] ), né le 26 janvier 1947 dans le 17e arrondissement de Paris, est un chanteur, parolier, compositeur et comédien français.

Fils des comédiens Fernand Sardou et Jackie Sardou, et petit-fils de Valentin Sardou, Michel Sardou est le descendant d'une tradition familiale dans le monde du spectacle depuis le milieu du XIXe siècle. Auteur de nombreux succès, il compte parmi les chanteurs français les plus populaires.

Après des débuts difficiles chez Barclay Records, Sardou connaît un début de notoriété, en 1967, avec Les Ricains, d'autant que la censure qui frappe la chanson attire sur lui les regards. Épisode sans véritable lendemain, sa carrière connaît un second départ au début des années 1970. Il enchaîne alors les succès et devient en quelques années l'un des artistes les plus appréciés du public. Si à partir des années 1990 les tubes se font moins nombreux, sa popularité demeure intacte et il établit souvent des records de fréquentation lors de ses tournées et concerts parisiens. Depuis la fin des années 2000, il accorde une place de plus en plus importante à ses activités de comédien de théâtre.

Michel Sardou développe tout au long de sa carrière une identité artistique singulière, du fait de la grande diversité des thèmes abordés dans ses chansons. Bien qu'il récuse le terme de « chanteur engagé », les nombreux regards qu'il lance sur la société ont divisé la classe médiatique et les commentateurs à de multiples reprises, déclenchant plusieurs controverses dans les années 1970 et s'attirant les foudres de nombreuses associations, politisées ou non, et principalement du Mouvement de libération des femmes (MLF). Des polémiques qui, toutefois, n'ont jamais affecté son succès.

En cinquante années de carrière, il a enregistré 26 albums studio et 18 albums live, réunissant un total de plus de 350 chansons, et reçu quatre Victoires de la musique. Michel Sardou a vendu plus de 100 millions de disques[1],[2],[3], ce qui fait de lui l'un des chanteurs français les plus performants de tous les temps.

Biographie

Origines et enfance

Petit-fils de Valentin Sardou, Michel Sardou est l’héritier d’une longue tradition familiale dans les métiers du spectacle. Ses grands-parents paternels étaient comiques de scène à Marseille et sa grand-mère maternelle était danseuse. « Enfant de la balle », fils de la danseuse et comédienne Jackie Sardou et du chanteur et comédien Fernand Sardou, il naît le 26 janvier 1947 à Paris[4]. Très jeune, il est élevé dans le petit village de Kœur-la-Petite dans la Meuse par une nourrice qui exerce la profession de garde-barrière[5], mais cette existence ne dure pas, et il passe son enfance à suivre ses parents dans les cabarets parisiens où ils se produisent et assiste à leurs tournées[5], ce qui représente une passion pour lui.

Alors pensionnaire au collège du Montcel[6], institution luxueuse de Jouy-en-Josas, sa situation scolaire peu brillante et la vie qu'il mène, entre coulisses et salles de spectacles, le poussent petit à petit à envisager d'arrêter ses études qui ne l'intéressent de toute évidence pas. En 1964, âgé de dix-sept ans, après avoir passé la première partie de son baccalauréat, il projette de s'enfuir au Brésil afin d'y monter une boîte de strip-tease[7]. Son père le rattrape de justesse à l'aéroport.

Durant la première partie des années 1960, Michel Sardou chante dans différents cabarets de Montmartre, dont celui de Patachou[8] (mère de l'auteur-compositeur Pierre Billon, avec qui il se lie d'amitié et avec lequel il collaborera à la fin des années 1970). Il officie également le soir comme serveur-artiste (1963) et chanteur (1964-65) au cabaret Chez Fernand Sardou ; dans la journée il prend des cours de théâtre chez Raymond Girard puis chez Yves Furet[9].

C'est au théâtre du Châtelet qu'il rencontre la danseuse Françoise Pettré, avec laquelle il se marie en 1965 à l'église Saint-Pierre de Montmartre[8].

Les débuts (1965-1970)

Après avoir tourné en tant que figurant dans le film Paris brûle-t-il ? de René Clément en 1965, Michel Sardou décroche un premier contrat avec la maison de disques Barclay Records. Il débute dans la chanson la même année avec le 45 tours Le Madras coécrite avec ses amis Michel Fugain et Patrice Laffont. Cette chanson qui est une charge contre le mouvement hippie lui offre un premier passage à la télévision, durant lequel il est confronté à un jury, dans lequel figure l'acteur Jean Yanne. Ces derniers ne l'estiment pas capable de percer dans le monde de la chanson, la sortie du Madras passant incognito. S’ensuit une série de 45 tours, qui petit à petit, font connaître ce nouveau venu dans la chanson (il n’a pas encore vingt ans), sans pour autant rencontrer de véritable succès commercial[9].

L'année 1966 est le théâtre de deux événements majeurs de sa jeunesse : il rencontre Jacques Revaux, qui deviendra son plus fidèle collaborateur et le compositeur de nombreuses chansons, dont beaucoup deviendront des classiques[5] de son répertoire. Il est aussi arrêté par des gendarmes, pour avoir oublié de répondre au recensement militaire[5], dans la salle de Bobino où il assure la première partie du spectacle de François Deguelt. Conduit à la caserne de Montlhéry, il doit assumer dix-huit mois de service militaire[10] (cette expérience lui inspirera, cinq ans plus tard, la chanson satirique Le Rire du sergent).

Sa carrière est réellement lancée en 1967, avec le titre Les Ricains, aussitôt censuré : alors que la France est sortie de l’OTAN un an plus tôt, et que la guerre du Viêt Nam provoque une vague d’antiaméricanisme, Michel Sardou chante le devoir de reconnaissance envers les États-Unis sans qui, affirme t-il, « vous seriez tous en Germanie »[N 1]/À parler de je ne sais quoi/À saluer je ne sais qui », claires allusions à la Libération de 1944 par les forces alliées. La chanson n'est pas du goût du Président de la République Charles de Gaulle qui recommande sa non diffusion à l'ORTF[11].

Cet épisode confère au chanteur une notoriété nouvelle mais encore fragile. Elle jette surtout les bases de son style futur[10]. Entre 1967 et 1970, il peine néanmoins à rencontrer un franc succès ; seule la chanson Petit obtient un succès d'estime. Devant l’enchaînement de 45 tours au succès très mitigé, Eddie Barclay décide en 1969 de résilier son contrat, ne l'estimant « pas fait pour ce métier »[12] (ce même jour, Barclay congédie également Pierre Perret).

Sardou crée alors, avec Jacques Revaux et Régis Talar, le label Tréma (Talar Revaux Édition Musicale Association), qui produira désormais ses disques et restera à jamais attaché à son nom.

L'ascension (1970-1975)

Chanson no 1[13] Année Nb. sem.
Les Bals populaires 1970 1
Le Rire du sergent 1971 1
Le Surveillant général 1973 2
La Maladie d'amour 1973 9
Les Vieux Mariés 1973 3
Je veux l'épouser pour un soir 1974 2
Une fille aux yeux clairs 1974 4
Un accident 1975 1

1970 est l’année qui le propulse véritablement au rang de vedette. Il enregistre l'album J'habite en France, dont est extrait le 45 tours qui deviendra son premier grand succès radiophonique et commercial : Les Bals populaires. Alors qu’il n'en voulait initialement pas, cette chanson le place en première place du hit-parade et termine quatrième plus gros succès de l'année 1970[14]. Il retrouvera cette place à deux reprises dans l’année, avec les tubes J’habite en France et Et mourir de plaisir.

Le style de l’album J'habite en France, qui obtient le prix de l'Académie Charles-Cros remis par le Président de la République Georges Pompidou en 1971[5], vaut à Sardou d'être classé dans la catégorie « chanteur populaire ». La chanson du même nom l’impose même comme le chanteur de la « France profonde » aux yeux des médias. C’est une image dont il ne se débarrassera jamais au cours de sa carrière, bien qu’il ne se soit pas éternisé dans le registre de la chanson à boire.

Les Bals populaires ont cependant ouvert la voie à une décennie de succès permanent : à chaque sortie d’album, Sardou se hisse dans les premières places du hit-parade. C’est le cas avec Le Rire du sergent (1971), Le Surveillant général (1972), et en 1973, avec La Maladie d'amour. Cette chanson reste à ce jour son plus gros succès radiophonique[15], l'album du même nom restant 21 semaines en tête des ventes[16], un record pour l'époque. Cette réussite sera confirmée par le succès rencontré par les chansons qui suivront : Les Vieux Mariés, Les Villes de solitude (1973), Une fille aux yeux clairs (1974).

Parallèlement, sa première fille, Sandrine, naît le 15 janvier 1970. En 1971, Michel Sardou se produit pour la première fois à l'Olympia, confirmant son statut de vedette. Parallèlement à sa popularité, le chanteur fait l’objet de polémiques de plus en plus vives. Des voix féministes, dont le Mouvement de libération des femmes, s’élèvent contre les chansons Les Villes de solitude, où Sardou se mettant dans la peau d'un homme sous l'emprise de l'alcool, chante « J'ai envie de violer des femmes, de les forcer à m'admirer » et Les Vieux Mariés, au ton perçu comme très patriarcal en raison des vers suivants : « Tu m'as donné de beaux enfants, tu as le droit de te reposer maintenant »[5]. Ces militantes manifestent fréquemment devant les salles où le chanteur doit se produire.

Sa seconde fille Cynthia voit le jour le 4 décembre 1973. Un fils, Romain, lui naît le 6 janvier 1974 de sa relation avec Élizabeth Haas, dite « Babette », qu'il épousera par la suite.

Durant l'été 1974, Johnny Hallyday et Michel Sardou se produisent ensemble, le 3 août, aux arènes de Béziers et le 28 à la patinoire de Genève. L'ordre d'entrée en scène est joué aux dés par les deux protagonistes... Sardou joue en première partie et Hallyday assure la seconde. Il le rejoint pour le final et pour La Musique que j'aime et Johnny B. Goode interprétés en duos[17].

Le chanteur se produit une deuxième fois à l'Olympia du 26 décembre 1974 au 2 février 1975, spectacle dont Carlos assure la première partie[10].

En novembre 1975, sort le 45 tours Le France, chanson dans laquelle Sardou s'exprime au nom du paquebot du même nom, à cette époque amarré à un quai du port du Havre, alors que le gouvernement de Jacques Chirac a annoncé mettre fin à la prise en charge de son déficit : « Ne m'appelez plus jamais France/La France, elle m'a laissé tomber », chante-t-il. La chanson, qui deviendra par la suite un grand classique de son répertoire, se vend à plus d’un million d’exemplaires et lui vaut d'être salué par les syndicats et le Parti communiste français[18], malgré son image de chanteur engagé à droite et les hostilités qui les avaient déjà séparés. En signe de rétorsion, Valéry Giscard d'Estaing a lancé contre lui une procédure de redressement fiscal, comme l'expliquera plus tard le chanteur[19]. Cette chanson précède un album — La Vieille — qui, malgré son succès, causera au chanteur bien des désagréments.

Succès et controverses (1976-1977)

Chanson no 1[13] Année Nb. sem.
Le France 1975 6
Je vais t'aimer 1976 2
La Vieille 1976 2

L’année 1976 débute sous de mauvais auspices pour Michel Sardou, son père décède en janvier.

Il se lance dans l'édition d'un magazine; M.S. Magazine dans un esprit de rivalité et même de polémique avec Claude François qui avait repris Podium, et en avait fait un magazine à succès. Cinq numéros paraissent entre le premier janvier et le mois de juin 1976; après avoir suscité moquerie et controverse le journal disparaît dans l’indifférence générale, gouffre financier pour Michel Sardou qui avait investi plus de deux millions et demi de francs[20].

En outre, malgré le grand succès public de l'album La Vieille – qui dépasse le million d'exemplaires vendus[21] –, plusieurs titres susciteront la polémique : J’accuse, Le Temps des colonies et surtout Je suis pour, lui vaudront de nombreux déboires.

Avec Le Temps des colonies, Sardou se voit accusé de faire l’apologie d’un colonialisme primaire et raciste. Les radios refusent de diffuser le titre[22], sauf France Inter — qui ne le passera qu’une seule fois. Le quotidien Libération commente alors au sujet de la chanson : « Le fascisme n’est pas passé et Sardou va pouvoir continuer à sortir ses sinistres merdes à l’antenne. »[23]

Le caractère social des chansons de l'album ne se limite pas à celles-ci : il s’étend jusqu'à Je suis pour, chanson qui évoque un père dont l’enfant a été assassiné et qui clame à cor et à cri : « Tu as tué l’enfant d’un amour, je veux ta mort, je suis pour ». Le titre sort en pleine affaire Patrick Henry et met définitivement le feu aux poudres, Sardou se voyant accusé de faire l’apologie de la peine de mort. Le chanteur s’en est pourtant toujours défendu en prétendant illustrer la loi du talion[24].

Alors que le chanteur semble se positionner nettement à droite, ses principaux détracteurs sont Libération, Rouge et Le Quotidien du Peuple, trois journaux marqués à gauche. Sardou déchaîne des batailles éditoriales, comme dans les colonnes de L'Humanité, mais il suscite également de profondes interrogations sur le sens sociologique de son succès. Dans Rouge, on peut lire par exemple[25] :

« Le propre d’un chanteur comme Sardou est d’être parvenu à donner forme à une chanson réactionnaire, au sens fort du mot. Il exprime les effets de la crise des valeurs et de l’idéologie traditionnelle sur ceux qui ne sont pas prêts à remettre présentement celle-ci en cause. »

Les pro et les anti-Sardou, journalistes comme artistes, font entendre leur voix. Ses soutiens écrivent dans les colonnes du Figaro, de Paris Match ou même du Monde. Plusieurs artistes, pourtant engagés à gauche, le soutiennent, Yves Montand, Serge Reggiani, Bernard Lavilliers ou encore Maxime Le Forestier, au nom de la liberté d'expression.

Début 1977, plusieurs « comités anti-Sardou » se forment, qui se donnent pour but d’empêcher le chanteur de donner ses récitals au cours de la tournée qui commence en février 1977 : ils organisent des manifestations en province contre sa venue, l’accueillent par des insultes à son arrivée, peignent des croix gammées sur les véhicules de sa caravane, distribuent des tracts très virulents. Une bombe est même retrouvée dans la chaufferie de Forest National, à Bruxelles. Michel Sardou prendra la décision d’annuler les deux derniers concerts de sa tournée[10].

En 1978 paraît un opuscule intitulé Faut-il brûler Sardou ? écrit par Louis-Jean Calvet et Jean-Claude Savelli.

Vers un Sardou plus consensuel (1977-1980)

Chanson no 1[13] Année Nb. sem.
La Java de Broadway 1977 6
En chantant 1978 8

Devant l'ampleur des événements, Michel Sardou prend du recul avec la chanson à caractère social — sans y renoncer pour autant —, comme le témoignent les chansons Le Prix d'un homme et Monsieur Ménard, extraits de l'album de 1978 Je vole, qui évoquent respectivement un enlèvement (l'actualité de cette année-là étant marquée par l'enlèvement d'Aldo Moro en Italie[26] ou encore celui du baron Empain en France) et la violence scolaire (un professeur frappé par un élève).

En 1977, sort un album qui renoue avec la chanson d'amour et lui vaut quelques sommets dans les hits parade : La Java de Broadway s'écoule à plus d'un million d'exemplaires[21], il contient notamment la chanson éponyme ou encore le single le plus vendu de toute sa carrière[27], succès de l'été 1977, le slow Dix ans plus tôt. Ce 33 tours, comme celui de 1978 Je vole, lui permettent d’enregistrer des records de vente (preuve que les événements récents n’ont pas altéré sa popularité). Les chansons font la part belle à l'introspection, au retour vers l'enfance et à l'amour, principalement avec les tubes En chantant et Je vole.

Sardou se marie avec Babette en octobre 1977[24]. Son quatrième et dernier enfant, Davy, naît le 1er juin 1978.

En 1978, du 28 octobre au 29 novembre, il se produit pour la première fois au Palais des congrès de Paris confirmant son statut d'artiste de premier plan de la scène française. Le Temps des colonies est au programme, mais pas J'accuse ni Je suis pour, l'artiste ayant définitivement renoncé à l'interpréter sur scène[N 2].

Les albums de 1979 (Verdun) et 1980 (Victoria), qui poussent plus loin cette logique intimiste et personnelle, afficheront moins de tubes et moins de titres sortis en 45 tours. Des rumeurs circulent d’ailleurs un temps sur une éventuelle maladie grave, car Sardou se fait plus rare dans les médias. Il semble que les événements de 1976 l’aient durablement affecté.

À propos de la chanson En chantant, il déclarera : « J'avais besoin d'une vraie chanson populaire, facile à entendre et simple à retenir. Les chansons de combat commençaient à me fatiguer. J'avais dans l'idée de changer de métier. J'étais malade, et aucun médecin ne savait de quoi je souffrais. Quelqu'un m'a conseillé de partir en voyage ; en m'assurant que j'allais m'ennuyer partout, mais qu'en rentrant je serais guéri. Je suis parti. »[28]

En 1980, il est, sur le double album de la comédie musicale Les Misérables, la voix d'Enjolras, personnage du roman éponyme de Victor Hugo. Il y interprète notamment la chanson À la volonté du peuple.

Une popularité toujours croissante (1981-1991)

Chanson no 1[29] Année Nb. sem.
Être une femme 1981 1
Les Lacs du Connemara 1982 3
Les Deux Écoles 1984 2[30]

Pendant les années 1980, Michel Sardou voit sa popularité atteindre des sommets. Tout au long de cette période, il produit de nombreux tubes, aidé par la diffusion radiophonique massive, avant chaque sortie d'album, d'une chanson qui semble conçue spécialement pour la bande FM (Afrique adieu, Chanteur de jazz, Musulmanes, La même eau qui coule...). L’album de 1981 (qui contient deux de ses plus grands succès : Les Lacs du Connemara et Être une femme), entre au Livre Guinness pour le niveau de ses ventes[31].

En outre, la fréquentation de ses spectacles, au Palais des congrès de Paris, puis à partir de 1989, au Palais omnisports de Paris-Bercy, est sans cesse croissante. Il se produit la plupart du temps à guichets fermés et bat des records de durée dans plusieurs salles. Les Français le citent régulièrement comme leur chanteur préféré, devant Johnny Hallyday et Jean-Jacques Goldman[réf. nécessaire].

Les textes de Sardou sont devenus beaucoup plus consensuels. Même les quelques titres « engagés » (le chanteur réfute encore et toujours ce qualificatif) qu’il sort pendant la décennie ne suscitent que peu d'émoi[32], que ce soient Vladimir Ilitch (1983), à la fois hommage aux idéaux de Lénine et dénonciation des dérives du régime communiste en URSS, Les Deux Écoles (1984), qui évoque l’opposition école libre / école publique au moment du projet de loi Savary, ou Musulmanes (1986), regard amer sur la condition de la femme dans les pays arabes. Cette dernière chanson, qui se veut avant tout un hommage aux femmes arabes, fera par ailleurs l'effet d'un démenti aux suspicions de racisme qui avaient pu planer sur lui, tout comme Le Privilège (1990) sera perçu comme un démenti aux accusations d’homophobie portées à son égard, dans la mesure où Sardou reconnaît l'avoir chantée pour « dénoncer l'amalgame entre homosexualité et perversion »[33]. Au sujet de Musulmanes, il déclarera le 26 novembre 2012 : « Je regrette que des gens bruyants stigmatisent une communauté à des fins électoralistes. J'avais écrit Musulmanes pour rendre hommage à une civilisation, une culture déjà montrée du doigt à l’époque. Mais là, ça devient dément. »[33]

En 1987, Michel Sardou obtient la reconnaissance de ses pairs en recevant aux Victoires de la musique la Victoire de la chanson originale pour Musulmanes[34]. Il fait son premier passage sur la scène du Palais omnisports de Paris-Bercy en 1989. Chaque représentation se termine par une mise en scène de Robert Hossein impliquant plus de cent figurants sur la chanson Un jour la liberté, écrite spécialement pour commémorer le bicentenaire de la Révolution française[35]. Au terme de la tournée, le 3 février 1990, il reçoit une Victoire de la musique pour avoir fédéré le plus grand nombre de spectateurs[5].

L'opus Le Successeur paru en 1988, malgré son million d'exemplaires vendu[21], n'affiche pas de succès probant bien que deux titres soient parus en singles (La même eau qui coule et Attention les enfants... danger).

En 1989, il participe à la chanson caritative de Charles Aznavour Pour toi Arménie, parue quelques mois après le séisme du 7 décembre 1988 ayant violemment frappé l'Arménie. Il y interprète un couplet entier.

Michel Sardou, qui était un ami de Coluche et était présent le jour de la création des Restos du Cœur, participe avec Véronique Sanson, Jean-Jacques Goldman, Johnny Hallyday et Eddy Mitchell à la première tournée des Enfoirés, en 1989 (il y participera également en 1998, 2004 et 2005).

Un succès plus discret, mais un public toujours fidèle (1991-2001)

Dans les années 1990, Michel Sardou se fait plus discret dans les médias et sur les ondes. Il n'y a guère que Le Bac G (1992), chanson sur le système éducatif français, qui crée des réactions.

L'album Le Privilège (1990) affiche trois singles (Marie-Jeanne, Le Privilège et Le Vétéran) et s'écoule à presque un million d'exemplaires. Cet album ainsi que la tournée qui suit (Bercy 91) lui valent la Victoire de la musique du Meilleur interprète masculin[36].

Deux ans plus tard, en 1992, l'album Le Bac G crée une polémique. Les vers « Vous passiez un bac G, un bac à bon marché dans un lycée poubelle/L'ouverture habituelle des horizons bouchés.../Votre question était "Faut-il désespérer ?" », extraits de la chanson du même nom, sont perçus par certains comme une provocation adressée au ministre de l'Éducation nationale Lionel Jospin, qui ne se retient pas de déclarer refuser qu'un « saltimbanque » lui fasse la leçon[37]. Certains enseignants dénoncent également une démarche démagogique, voire réactionnaire[38].

Les albums Selon que vous serez, etc., etc. (1994) et Salut (1997), malgré leur bon niveau de ventes, donnent peu de hits, mis à part la chanson Salut qui se veut un hommage au public pour ses trente ans de fidélité. Cet album contient aussi le titre Mon dernier rêve sera pour toi où il « s'offre » Johnny Hallyday et Eddy Mitchell en tant que choristes, et qui s'adresse implicitement à l'homme d'affaires Bernard Tapie[39],[40], qui connait des démêlés avec l'administration fiscale.

Si le chanteur paraît être moins dans l'air du temps, cette relative discrétion s’explique en partie par sa rupture avec ses principaux collaborateurs (Pierre Delanoë pour les paroles et Jacques Revaux pour les compositions), ainsi que par une priorité nouvelle donnée à ses activités d’acteur. Ainsi, après avoir joué dans le film Promotion canapé en 1990, il joue dans plusieurs téléfilms et monte plusieurs fois sur les planches.

S’il se distingue moins en radio, Sardou n’en rencontre pas moins toujours le même vif succès sur scène, continuant à battre des records de fréquentation. Du 10 janvier 1995 au 10 juin 1995, il se produit sur la scène de l'Olympia pour 113 représentations jouées à guichets fermés[41], ce qui constitue un record de longévité pour cette salle[42]. Il obtient par ailleurs, en 1999, la Victoire de la musique du plus grand nombre de spectateurs rassemblés au terme d'une même tournée pour les près de 575 000 personnes réunies au Palais omnisports de Paris-Bercy et à travers la France[5].

En juin 1999, Babette et Michel Sardou divorcent après près de 22 ans de vie commune. Il se marie une troisième fois le 11 octobre 1999 avec l'ancienne rédactrice en chef du magazine Elle Anne-Marie Périer. Ils sont unis par Nicolas Sarkozy à la mairie de Neuilly-sur-Seine.

L'album Français sort en 2001. La plupart des chansons sont coécrites avec son ami Michel Fugain (l'opus propose par ailleurs une reprise du titre de Fugain Je n'aurai pas le temps). Sa sortie précède une tournée faisant une nouvelle fois escale à Paris-Bercy pour 18 représentations[43]. La tournée rencontre à nouveau le succès et à son terme, Michel Sardou annonce vouloir mettre fin à sa carrière de chanteur[44][précision nécessaire].

Le renouvellement (2001-2009)

Chanson no 1[45] Année Nb. sem.
La Rivière de notre enfance 2004 5

Michel Sardou semble dans un premier temps se retirer de la scène musicale pour se consacrer à ses activités de comédien et de directeur du théâtre de la Porte-Saint-Martin, qu'il a acheté en 2001.

Sur la saison 2001-2002, il y joue le rôle principal de la pièce L'Homme en question en compagnie de Brigitte Fossey et sous la direction de Félicien Marceau. Sa performance d'acteur laisse la critique mitigée[46]. Il revend l'année suivante ses parts du théâtre à son associé et producteur, Jean-Claude Camus.

Après la signature, en 2004, soit après trente-cinq ans chez Tréma, d’un nouveau contrat auprès de la major du disque Universal Music, la sortie d’un nouvel album intitulé Du plaisir et sa participation comme parrain à l'émission Star Academy, il reprend son activité de chanteur avec l'organisation d’une nouvelle grande tournée en 2004-2005 au Palais des sports de Paris, à l’Olympia, en province, en Belgique (où il sera fait officier de l'ordre de la Couronne), en Suisse et au Canada. Ce retour est couronné de succès et son nouvel opus se vend à plus de 1 200 000 exemplaires, et obtient la certification disque de diamant[5]. Le duo avec le chanteur québécois Garou, La Rivière de notre enfance, lui ouvre à nouveau les portes des principales radios musicales généralistes, chose qui n’était plus arrivée depuis 1992[réf. nécessaire]. En 2004, il est le chanteur le mieux payé de France[47].

Son premier double album, Hors format, sort le 13 novembre 2006. Il comprend vingt-trois nouvelles chansons dont un duo avec Chimène Badi, Le Chant des hommes et Beethoven. Hors format a atteint depuis les 400 000 exemplaires vendus[48], et est certifié double disque de platine. En 2007, lors d'une conférence de presse pour la présentation de sa tournée, il annonce que celle-ci sera « la dernière »[49]. Il est au Zénith de Paris du 25 avril au 6 mai 2006 et en tournée en France, Belgique et Suisse, du 9 mai 2006 au 15 décembre 2007.

Il accorde une importance supplémentaire à ses activités de comédien ; ainsi, il est, à partir d'octobre, au théâtre des Variétés dans la pièce Secret de famille d'Éric Assous, avec son fils Davy Sardou et Laurent Spielvogel[50]. La pièce est jouée jusqu'à fin avril 2009. En septembre 2009, la troupe entame une tournée en France, en Belgique et en Suisse.

Nouvelles tournées et théâtre (2010-2016)

L'album Être une femme 2010 sort le 30 août 2010 ; la chanson éponyme, remixée par le DJ Laurent Wolf, et Et puis après sont les titres phares de cet opus qui inclut un duo avec Céline Dion, Voler[51]. En septembre 2014, il reconnaît que ce duo n'a pas été une bonne expérience personnelle, du fait que les deux chanteurs ont dû enregistrer leurs parties séparément et que le clip a été réalisé sans lui[52].

Le chanteur se produit à l'Olympia du 13 janvier au 6 février 2011, puis il tourne, du 11 février au 8 mai 2011, à travers la France, la Belgique et la Suisse. Son périple s'achève au Palais des sports de Paris, où il chante du 11 mai au 15 août 2011. En mars 2011, il annonce sur son site se séparer de son producteur Jean-Claude Camus[53], pour retravailler avec Gilbert Coullier.

Le 30 novembre 2012, il débute au Havre une nouvelle tournée nommée Les grands moments[54]. Un best-of identiquement nommé est paru le 22 octobre 2012. Prévue jusqu'en décembre 2013, la tournée le conduit à travers la France, la Belgique, la Suisse, le Canada, le Luxembourg, Monaco et le Liban. Elle compte trois dates au Palais omnisports de Paris-Bercy en décembre 2012[55] et cinq à l'Olympia en juin 2013. Après ces trois représentations à Paris-Bercy, il devient l'artiste ayant ressemblé le plus grand nombre de spectateurs dans cette salle[56], dans laquelle il totalise par ailleurs 91 représentations. Les concerts parisiens précédent une tournée d'été et d'automne, mais des ennuis de santé contraignent le chanteur à annuler, en novembre 2013, les dernières dates du tour Les Grands Moments[57]. À la suite de ces problèmes, il déclare « faire une pause » dans la musique[58].

À partir du 27 septembre 2014, il est à l'affiche d'une nouvelle pièce de théâtre jouée à la Comédie des Champs-Élysées et intitulée Si on recommençait[59], écrite par Éric-Emmanuel Schmitt et mise en scène par Steve Suissa. Il partage les planches avec, entre autres, Anna Gaylor (initialement, Françoise Bertin tenait le rôle mais, souffrante, elle fut hospitalisée après quelques représentations avant de décéder le 27 octobre 2014[60]) et Florence Coste.

La bande originale du film d'Éric Lartigau La Famille Bélier sorti en décembre 2014 est quasiment exclusivement composée de chansons du répertoire de Michel Sardou, interprétées notamment par Louane Emera, actrice principale de la comédie. La chanson Je vole est, selon la scénariste Victoria Bedos, au fondement du scénario[61]. Le film rend hommage au passage à l'œuvre du chanteur (Éric Elmosnino, qui incarne le professeur de musique, déclare ainsi dans le film que « Michel Sardou est à la variété française ce que Mozart est à la musique classique : intemporel. »)[62].

Du 22 septembre 2015 au 31 janvier 2016, il est de retour sur les planches au théâtre de la Michodière pour la pièce Représailles écrite par Eric Assous, mise en scène par Anne Bourgeois et dans laquelle il partage l'affiche avec Marie-Anne Chazel. Après un grand succès à Paris, la pièce est ensuite jouée, d'octobre 2016 à février 2017, en tournée en France, en Belgique et en Suisse.

Le Choix du fou et La Dernière Danse (2017-2018)

Michel Sardou annonce le 8 décembre 2016 au journal télévisé de TF1 une nouvelle tournée de chansons intitulée La Dernière Danse. Il précise toutefois que ce n'est pas une tournée d'adieu, mais plutôt de remerciement pour un public qui le suit depuis cinquante ans. Après une tournée dans les festivals en été et une tournée à l'automne en province, en Belgique et en Suisse, Michel Sardou se produit à La Seine Musicale, nouvelle salle de l'ouest parisien située dans la ville de Boulogne-Billancourt, du 26 décembre 2017 au 7 janvier 2018. Le chanteur confie la production de ce nouveau projet à Thierry Suc[réf. nécessaire].

Son 26e album, intitulé Le Choix du fou, paraît le 20 octobre 2017 et contient dix titres inédits, dont huit sont signés ou cosignés avec Pierre Billon. L'album prend la tête des ventes lors de sa deuxième semaine d'exploitation. Le succès concomitant de Sardou et nous, album de reprises se ses chansons par de jeunes artistes, s'inscrit dans une certaine redécouverte de son répertoire qu'illustre aussi La Famille Bélier, auprès d'un public plus jeune. Lui-même raconte : « Maintenant, j'ai une clientèle qui va de cinq à douze ans »[63],[64].

Le 21 octobre 2017, France 2 diffuse Michel Sardou - Le Dernier Show, une émission présentée par Stéphane Bern et dans laquelle Michel Sardou donne ce qui est annoncé comme sa dernière prestation musicale télévisuelle. Le programme attire près de 4,1 millions de téléspectateurs, se plaçant ainsi en tête des audiences de la soirée[65].

Vie privée

Michel Sardou se marie avec Françoise Pettré en 1965, alors qu'il est âgé de dix-huit ans, pour s'émanciper de l'autorité parentale[66], la majorité étant à l'époque établie à vingt et un ans. Leur première fille, Sandrine, naît le 15 janvier 1970 et la seconde, Cynthia, le 4 décembre 1973. Ils divorcent en 1977.

Il se marie une deuxième fois avec Elizabeth Haas, dite « Babette », en octobre 1977. Elle est la sœur de Christine Haas, astrologue de la chaîne de radio RTL. Elle est également la mère de ses fils Romain, né le 6 janvier 1974, et Davy, né le 1er juin 1978, mais la tumultueuse relation qu'ils mènent durant plus de vingt années, ponctuée d'infidélités[67], les pousse au divorce en 1998. Le chanteur déclare entretenir un rapport amical avec elle depuis leur séparation[68].

Michel Sardou se marie une troisième fois le 11 octobre 1999 avec l'ancienne rédactrice en chef de Elle, Anne-Marie Périer. Nicolas Sarkozy, alors maire de Neuilly-sur-Seine, se charge de les unir dans sa mairie[69].

Le fait que son premier fils Romain soit devenu écrivain, mais surtout que son second fils Davy soit devenu comédien perpétue la dynastie d'artistes de la famille Sardou. Davy déclarera dans une interview accordée au Figaro : « Il y avait quelque chose de magique. Je n'ai pas choisi ce métier par atavisme, je ne me suis pas dit que je devais continuer la dynastie pour que mes proches soient fiers de moi. Jouer, c'était une envie. »[70]

Bien qu'il ait toujours été particulièrement discret sur sa vie privée, Michel Sardou a vu sa fille Cynthia mise sous les feux de la rampe médiatique en 1999. La journaliste, qui allait rejoindre son véhicule le soir du 24 décembre 1999, est agressée et séquestrée par trois hommes[71], avant de subir plusieurs agressions sexuelles ainsi qu'un viol collectif. Elle raconte ce traumatisme dans sa publication Appelez-moi Li Lou parue en 2005. Si elle a, durant de longues années, pris de froides distances avec son père[72], elle lui témoigne aujourd'hui une grande reconnaissance pour l'avoir soutenue[71].

Michel Sardou est aujourd'hui cinq fois grand-père : Loïs (fils de Sandrine), d'Aliénor, Gabriel et Victor-Scott (enfants de Romain) et de Lucie (fille de Davy).

Il est également notoire que Sardou a entretenu des relations cordiales avec le président de la République François Mitterrand, malgré des opinions politiques a priori opposées, qui l'a par ailleurs décoré de la légion d'honneur. Il entretient aussi une amitié avec l'ancien président Nicolas Sarkozy qui a assisté à son concert le 7 juin 2013 à l'Olympia[73], bien qu'il ait pris ses distances avec lui depuis[74].

Depuis les années 1970, il est passionné par les chevaux et le sport hippique. En 2011, il décide de s'impliquer dans ce domaine et achète peu à peu sept chevaux de course. L'un de ses chevaux remporte le Prix de Louvigny en 2015[75].

Opinions politiques

Michel Sardou est très critique à l'égard des politiques contemporaines conduites en France et des hommes qui l'incarnent, tous horizons confondus.

À propos du président de la république François Hollande[76], il déclare, en 2013, que « s'[il] avait 25 ans, [il] quitterait la France »[77].

Concernant Nicolas Sarkozy, même s'il reconnaît n'avoir pas voté pour lui, ayant préféré voter blanc[78] lors de l'élection présidentielle de 2012, il annonce qu'il aurait finalement préféré un second mandat de l'ex-président[79]. Précédemment, durant son quinquennat, le chanteur après l'avoir soutenu[80], s'est déclaré déçu par son action, reprochant à Nicolas Sarkozy d'avoir beaucoup promis et peu tenu[81]. Des déclarations qui furent peu appréciées par l'intéressé et qui valurent à Michel Sardou d'être convoqué à l'Élysée (un jour férié), pour le lui faire savoir. « On s'est expliqués, je lui ai redit que j'attendais autre chose de lui, de sa politique. Je suis reparti et il me fait toujours la gueule. Il est très rancunier. » Après cet épisode, il annonça en 2011 que pour la prochaine présidentielle, tout était possible, même qu'il vote à gauche[82], mais il vota blanc finalement.

Sur la gauche dans son ensemble, il émet un avis critique, déclarant en 2013 : « C’est pas la vraie gauche, c’est la gauche où il y a un malentendu. C’est à dire qu’avec la gauche les gens s’imaginent que les petits vont grandir et les gros vont maigrir et en fait, c’est les gros qui maigrissent et les petits qui maigrissent encore plus »[74].

Concernant les hommes politiques en général, Sardou trouve qu'à droite comme à gauche, ils manquent de courage : « Mes hommes politiques préférés sont morts : De Gaulle, Mendès, Mitterrand »[77]. Il aurait également milité en faveur de Georges Pompidou[83]. Enfin, il se prononce contre le suffrage universel, argumentant : « C'est le boulevard des promesses qui ne sont jamais tenues. N'importe qui peut se présenter. Moi, demain, si j'ai un peu de pognon, je m'inscris, je passe à la télé et je propose un programme, c'est ridicule »[84].

Michel Sardou, qui déclare n'être aujourd'hui « ni de droite, ni de gauche, mais chanteur populaire », n'apprécie pas davantage la mondialisation : « Aujourd’hui tu dépends d’un connard qui est à l’autre bout du monde, qui fait faillite et d’un seul coup 5 000 mecs en Provence sont au chômedu. Je n’aime pas cette mondialisation. Et le président ne peut pas y faire grand-chose »[85].

Analyse de l'univers artistique

Sardou interprète, auteur et compositeur

Sardou est surtout connu en tant que chanteur. Il sait jouer du piano et de la guitare, mais il a fallu attendre le Zénith 2007 pour le voir jouer de ces instruments sur scène (guitare sur Allons danser en ouverture et piano sur Cette chanson n'en est pas une, en rappel du concert).

S'il a très rarement écrit pour d'autres artistes (une chanson écrite pour Dalida, Chanter les voix[86], une pour Séverine en 1971, Vivre pour moi[87] ou encore pour Michel Fugain, Derrière une chanson[88], Changement de cavalière pour Sylvie Vartan, La Femme d'un ange pour Mireille Darc), nombreux sont ceux qui ont collaboré avec lui. Ainsi, pour les compositions, on retrouve très fréquemment les signatures de Jacques Revaux, Jean-Pierre Bourtayre, Didier Barbelivien ou encore Pierre Billon, et ses paroliers les plus fréquents sont Pierre Delanoë, Didier Barbelivien et Jean-Loup Dabadie.

Depuis 2000, Sardou ne collabore plus avec ces auteurs-là (sauf Barbelivien), mais a fait le choix du renouvellement de son équipe, en se tournant vers des personnalités plus jeunes, comme Jacques Veneruso, Robert Goldman (ce dernier écrivant pour lui sous le pseudonyme de J. Kapler) ou Daran, auteur de huit des vingt-trois chansons de l'album Hors format.

Mais ces collaborations ne doivent pas occulter son actif d'auteur et de compositeur, voire d'auteur-compositeur. On le retrouve régulièrement parolier, puis compositeur occasionnel. Il est auteur et compositeur unique sur dix de ses titres : J'y crois (1978), L'Anatole, Méfions-nous des fourmis, Verdun (1979), Les Noces de mon père (1981), Mélodie pour Élodie (1985), 55 jours, 55 nuits, La Chanson d'Eddy (1992), Tout le monde est star (1994), La Vie, la Mort, etc. (2004).

On remarque donc que Michel Sardou n'est pas seulement l'interprète d'un répertoire taillé sur mesure par des collaborateurs, mais bien un auteur à part entière, et un compositeur occasionnel, bien qu'il ne soit pas un auteur-compositeur-interprète au sens strict, c'est-à-dire l'unique artisan de la quasi-totalité de son répertoire.

Comment classer Sardou ?

Par la grande diversité des styles explorés et des thèmes abordés, Michel Sardou est difficile à classer dans une catégorie précise. Les qualificatifs les plus fréquemment employés pour le définir sont « chanteur populaire » (qu'il revendique[89]) et « chanteur de variétés »[Cit. 1], en même temps que « chanteur engagé » (terme que par ailleurs il récuse[90]), ce qui peut s'apparenter au paradoxe (voir au besoin l'article « Musique populaire »). Au regard de sa discographie entière, ne semblent privilégiés ni le texte, ni la mélodie, ni l'orchestration, ni la voix.

Style musical

Musicalement parlant, Sardou a plus souvent opté pour un style « neutre », difficile à rattacher à un genre précis, et ne cherchant pas plus à plaire au jeune public qu'au public plus âgé[Cit. 2]. Par exemple, il est difficile de classer la chanson La Maladie d'amour dans une catégorie plus précise que celle de « variétés ». Cependant, le chanteur a su adapter son style à chaque époque et intégrer les nouvelles sonorités à son identité musicale. On remarque par exemple, dans certaines chansons de la fin des années 1970 ou du début des années 1980, l'influence du disco (J'accuse, Être une femme[91]), ainsi que l'abondance des synthétiseurs[92] dans les albums des années 1980 (Rouge, Chanteur de jazz, La même eau qui coule...).

Les seules constantes qui semblent se dégager dans l'hétérogénéité des orchestrations et des mélodies sont l'importance des cuivres et la récurrence des envolées vocales, qui sont mises au service d'un certain sens de la dramatisation et d'un lyrisme parfois volontiers qualifiés de grandiloquents[92]. Ces traits typiques se retrouvent dans bon nombre de ses succès : Le France, Je vais t'aimer, Les Lacs du Connemara, Vladimir Ilitch, Musulmanes... Certaines de ses chansons, moins connues, poussent à l'extrême ces caractéristiques et rentrent dans une tonalité que l'on peut qualifier d'épique : Un accident (1975), Un roi barbare (1976), Je ne suis pas mort, je dors (1979), L'An mil (1983), Vincent (1988), Loin (2004) ou encore Beethoven (2006).

Style littéraire

Du point de vue littéraire, Sardou ne recherche pas l'innovation : ses textes suivent des schémas classiques, marqués par des rythmes réguliers épousant les mélodies, et par la présence constante de la rime, à l'exception de quelques très rares chansons (Une lettre à ma femme, 1985). Cela s'explique en partie par la régularité de ses collaborations avec les paroliers Pierre Delanoë et Didier Barbelivien, gardiens d'un certain classicisme de la chanson française. Les mots sont souvent simples, issus du langage courant, éventuellement familier, Sardou n'hésitant pas, parfois, à l'emploi de jurons (« Le monde est moins beau qu'il n'est con » - Le Prix d'un homme, 1978 - « Je ne peux pas te traiter de putain, parce que je suis loin d'être un saint » - Déborah, 1979).

C'est moins la crudité du langage, qu'illustre par exemple le simple titre d'une chanson comme Putain de temps (1994), que celle des situations décrites par ses textes qui a pu jouer un rôle dans la cristallisation de réactions violentes à son encontre au cours des années 1970, contribuant à son étiquetage comme chanteur « populiste », voire « démagogue » ou encore « réactionnaire »[93].

Les thèmes récurrents

Dans le répertoire de Sardou cohabitent des thèmes caractéristiques de la chanson de variétés, comme la fibre lyrique (l'amour, les relations filiales, la fuite du temps), et des sujets propres à la chanson à texte (son style d'écriture est parfois qualifié de « variété à texte »[94]) ou à la chanson engagée (la critique sociale et politique, la mort), mais aussi des domaines habituellement plus fréquents en littérature qu'en chanson (l'histoire, le voyage). Cet amalgame de thèmes empruntés à différents genres de chansons opposés empêche de le circonscrire dans un style bien précis, mais forge son identité artistique.

Ainsi les chansons sur l'amour sont les plus nombreuses (on compte parmi les plus célèbres Et mourir de plaisir, La Maladie d'amour, Je vais t'aimer...), ce qui n'est pas étonnant de la part d'un chanteur dit « de variétés ». Mais elles sont suivies de près par les chansons relatives à la politique ou décrivant notre société et ses mœurs. On trouve dans cette catégorie des chansons telles que Le France, J'accuse, Les Deux Écoles, Le Bac G, Selon que vous serez, etc., etc. ou Allons danser.

Sardou semble également accorder une grande importance à l'enfance, ainsi qu'aux relations entre parents et enfants : Petit, Une fille aux yeux clairs, Je vole, Il était là, Merci Pour Tout (Merci Papa), Une femme ma fille, Attention les enfants... danger...

Non sans lien avec ce précédent thème, on trouve de nombreuses chansons consacrées au temps qui passe et à la mort, parmi lesquelles Je ne suis pas mort je dors, Vivant, Les Routes de Rome, La même eau qui coule, Putain de temps... Il faut sans doute rattacher à ce thème les chansons consacrées à tel ou tel événement historique, dont Les Ricains, Danton, L'An mil et Vladimir Ilitch.

Le thème de l'armée et de la guerre est omniprésent dans son œuvre. Il semble que Sardou ait été profondément marqué par son service militaire (Le Rire du sergent, Encore deux cents jours) et que la guerre soit un sujet qui l'interpelle (Les Ricains, Si j'avais un frère au Viêt Nam, La Marche en avant, Verdun, La Bataille...).

Enfin, une caractéristique singulière de son répertoire est le fait qu'il comporte de nombreuses chansons de voyage, ou évoquant une contrée éloignée : Les Lacs du Connemara, Afrique adieu, Musulmanes...

Exemple : chansons sur les États-Unis

Le goût de Sardou pour les chansons de voyage se met plusieurs fois au service de son attirance et de sa fascination pour les États-Unis. Bien que Sardou ait souvent été présenté comme un chanteur « cocardier » et « patriote », il a en réalité consacré plus de chansons à ce pays, dans lequel il a vécu plusieurs années au début des années 1990 (il a possédé une maison à Miami[95]), qu'à la France.

Son tout premier succès, Les Ricains, est parfois considéré comme étant l'expression d'un tropisme atlantiste[96] de ses orientations politiques et géographiques. Suivront, parmi les plus célèbres, La Java de Broadway ou Chanteur de jazz. Cette attirance était vue d'un mauvais œil au début des années 1970, quand Sardou semblait défendre l'intervention et la politique américaines en pleine guerre du Viêt Nam.

S'il évoque souvent ce pays avec un certain idéalisme - comme dans L'Amérique de mes dix ans, Happy Birthday ou Je vous ai bien eus (« Je disais souvent l'Amérique, je sais que moi j'irai un jour, et que j'en reviendrai plus riche que Dupont de Nemours ») - il exprime par moments un désenchantement réel, comme dans Los Angelien, qui de la vie en Californie dit qu'on passe « trois cents jours sans pluie sans rien à raconter », ou encore dans Huit jours à El Paso qui, écrite à la suite d'un voyage dans le Colorado avec Johnny Hallyday en 1978[97], déplore la disparition de l'ambiance Far West au profit de la modernité.

Michel Sardou continue aujourd'hui à placer Les Ricains, La Java de Broadway et Chanteur de jazz dans ses spectacles. Depuis 1973, il a inscrit Les Ricains à son tour de chant à trois reprises, les deux premières dans des conditions bien particulières : en 1991, au moment de la guerre du Golfe ; en 2004-2005, lors de la seconde intervention américaine en Irak. Enfin, il la reprend en 2013 lors de la tournée Les Grands Moments en version country[55].

Influences et filiations

Par l'aspect syncrétique de son répertoire, Sardou n'est l'héritier d'aucun chanteur français en particulier. Il se reconnaît néanmoins dans une tradition de chanteurs francophones à forte popularité, celle de Jacques Brel, Jean Ferrat ou Charles Aznavour. Vis-à-vis de ses contemporains, il s'apparente aussi bien aux rockers français Johnny Hallyday et Eddy Mitchell qu'aux artistes de variété Claude François et Michel Fugain ou aux chanteurs « engagés » Renaud et Maxime Le Forestier[travail inédit ?]. Mais dans les années 1970, et même encore aujourd'hui[98], il est souvent comparé à Serge Lama (son « grand rival »[99]), non pas pour leurs styles distincts, mais en opposant et en comparant les chanteurs populaires qu'ils sont alors, pour établir lequel des deux est le digne héritier de la chanson française.

Il revendique avoir voulu « faire du Brel » au tout début de sa carrière, pendant l'époque antérieure aux Bals populaires[Cit. 3]. L'influence du chanteur belge se retrouve dans certaines chansons comme Le Surveillant général, où les dernières paroles (« quand je tiens dans mes bras une femme trop fière qui se refuse à me donner un peu plus que le nécessaire [...] ») peuvent évoquer celles de Au suivant (« chaque femme, à l'heure de succomber entre mes bras trop maigres, semble me murmurer "Au suivant ! Au suivant !" »)[travail inédit ?].

Sardou n'a jamais caché non plus son admiration pour Charles Aznavour et l'influence que celui-ci a pu avoir sur son œuvre. Michel Drucker déclare en 1994 que « dans le registre de la chanson populaire de qualité [...] Michel est le successeur naturel de Charles. »[Cit. 4].

Dans son répertoire, les références à Charles Trenet sont le reflet d'une autre de ses inspirations (L'Anatole en 1979, qui est avant tout un hommage au chanteur, puis La Maison des vacances en 1990).

Michel Sardou a aussi souvent fait état de l'influence que Johnny Hallyday, idole de sa jeunesse, a exercée sur son œuvre. Il le rencontre pour la première fois en 1963, sur le tournage du film D'où viens-tu Johnny ?, auquel participe son père Fernand Sardou. Alors adolescent, celui-ci écrit sa première chanson, intitulée Le Dernier métro, pour Johnny, mais elle ne voit jamais le jour[100]. Au cours des années 1970, nombreuses sont ses chansons marquées par l'influence du « chant de Hallyday » : Tuez-moi, Les Villes de solitude (1973), J'ai 2000 ans, Le bon temps c'est quand (1974), La Tête assez dure (1978), il n'est pas jusqu'à J'accuse (1976) ou Un accident (1975), qui ne soient dans cette veine « hallydayenne », cette singulière façon de donner de la voix.

Il est également difficile de discerner clairement ses héritiers parmi les chanteurs de la génération qui le suit. Des chanteurs comme Patrick Bruel ou Garou exploitent la fibre « chanteur populaire » et ne cachent d'ailleurs pas leur admiration pour lui[101],[Cit. 5]. Bénabar est également quelquefois comparé à lui, ayant même été qualifié de « Sardou de gauche », mais, contrairement à Florent Pagny, il nie que Sardou ait eu une influence sur son œuvre[Cit. 6], il prétend même que cette comparaison n'est faite par certains détracteurs que pour le dévaloriser et mettre en évidence, selon eux, le manque de qualité de ses chansons[102].

Controverses

Michel Sardou aura cristallisé nombre de polémiques, de réactions hostiles et de querelles tout au long de sa carrière. La portée de ses chansons a largement dépassé le simple cadre artistique : elle a une évidente dimension sociologique, voire politique. Il n'est en effet pas commun qu'un chanteur de variété suscite des réactions jusqu’aux plus hauts niveaux de l’État, comme Sardou a pu le faire, depuis Les Ricains en 1967, interdite par le général de Gaulle, jusqu’au Bac G, en 1992, qui lui valut de se faire qualifier de « saltimbanque » par le ministre de l’Éducation nationale de l’époque, Lionel Jospin. Toutefois les polémiques autour du chanteur ont surtout atteint leur paroxysme dans les années 1970.

Les accusations

Ce sont essentiellement les chansons de Michel Sardou, souvent à cause de quelques vers, de quelques mots, mais aussi parfois du fait d'idées exprimées, de prises de positions, qui sont à l'origine des griefs portés contre lui. Pour ses détracteurs, Michel Sardou serait principalement sexiste, homophobe et fasciste.

Sexisme

Sardou défendrait dans ses chansons des valeurs patriarcales, voire phallocrates, machistes. Cette accusation vient aussi de la virilisation à l'excès de son jeu de scène dans les premières années de sa carrière[Cit. 7].

En ce qui concerne les textes, les premières critiques arrivent avec Les Vieux Mariés (1973), notamment en raison de la phrase : « Tu m'as donné de beaux enfants/Tu as le droit de te reposer maintenant », dont le ton est perçu comme très patriarcal. Mais c'est surtout la violence des Villes de solitude (1973), qui marque, à l'époque, les esprits. Les lignes du second couplet (« J'ai envie de violer des femmes/ De les forcer à m'admirer/ Envie de boire toutes leurs larmes/ Et de disparaître en fumée ») ont fait vivement réagir les mouvements féministes[Cit. 8]. Sardou pousserait donc sa phallocratie au point de faire l'apologie du viol dans ses chansons ; cependant, au sujet des Villes de solitude, Sardou dit se mettre dans la peau d'un jeune homme désabusé qui noie son ennui dans l'alcool et exprime alors des fantasmes brutaux[103].

Il serait également le chantre d'une sexualité où le rôle de l'homme serait magnifié et celui de la femme rabaissé, la référence au marquis de Sade dans Je vais t'aimer (1976), n'étant pas perçue comme anodine (« À faire pâlir tous les marquis de Sade, à faire rougir les putains de la rade, à faire crier grâce à tous les échos, à faire trembler les murs de Jéricho, je vais t'aimer »)[Cit. 9].

Le sexisme supposé de Sardou peut donc se résumer ainsi :

« Ne manque à ce tableau que le sexisme, ou la phallocratie, comme on voudra. Point n'est besoin de chercher très loin. Car la femme est ici conforme aux images d'Épinal d'une société méditerranéenne. [...] Épouse, mère ou putain, la femme de l'univers Sardou n'a pas sa place en ces lieux de réjouissance publique, à elle le lit, les couches ou le bordel. Épouse, donc, elle a pour rôle principal de fournir des têtes blondes à la France[104]. »

Homophobie

L'accusation d'homophobie portée à son égard est vue comme le corollaire de son sexisme. En cause la chanson Le Rire du sergent (1971), où Sardou revient sur son passage à l'armée et semble évoquer le souvenir d'un sergent efféminé (« La folle du régiment, la préférée du capitaine des dragons ») usant du « fayotage » pour progresser dans la hiérarchie[Cit. 10]. Les chansons J'accuse (1976), dans laquelle Sardou évoque des « hypocrites moitié pédés, moitié hermaphrodites », et Chanteur de jazz (1985) où des « nuées de pédales » sortent du Carnegie Hall de New-York, ont également pu être interprétées comme manifestant une forme d'homophobie[92],[105].

Néanmoins, Michel Sardou n'a jamais été victime d'attaques de la part de la communauté homosexuelle et ces accusations se sont rapidement dissipées. La chanson Le Privilège, sortie en 1990, donne d'ailleurs l'image d'un Sardou tolérant, compréhensif et ouvert à propos du thème de l'homosexualité. Il ira même jusqu'à modifier le texte de la chanson J'accuse, puisque depuis 1991, il ne prononce plus « J'accuse les hommes de croire des hypocrites moitié pédés, moitié hermaphrodites » mais « J'accuse les hommes de se croire sans limites, j'accuse les hommes d'être des hypocrites » lorsqu'il la chante en concert. En outre, il explique dans son autobiographie publiée en 2009 que la « folle du régiment » évoquée dans la chanson Le Rire du sergent n'était pas le sergent, mais lui-même[Cit. 11].

Fascisme

Au cours des années 1970, « fasciste » était une invective beaucoup plus répandue qu'aujourd'hui pour désigner une personne aux idées se rapprochant d'une droite dite dure, voire simplement conservatrice. Le journal L'Humanité a employé ouvertement à l'encontre de Sardou le terme de fasciste[Cit. 12], mais on groupera sous cette qualification un certain nombre d'accusations formulées par des analystes de gauche dont les valeurs d'internationalisme, de mondialisme et d'anationalisme sont opposées à certaines prises de positions politiques - réelles ou supposées - de Sardou : patriotisme, nationalisme, colonialisme, conservatisme, poujadisme, populisme…

C'est une étiquette qui lui est très tôt accolée dans sa carrière, dès Les Ricains en 1967, chanson que ceux qui, de France, soutenaient la cause communiste du Nord Viêt Nam (Union des jeunesses communistes marxistes-léninistes, entre autres) ont interprétée comme étant une prise de position en faveur de l'implication des États-Unis dans la Guerre du Viêt Nam, même si les paroles n'y font pas explicitement référence (le contexte historique veut qu'en 1966 le général de Gaulle ait fait sortir la France de l'OTAN[106]) :

« Si les Ricains n'étaient pas là
Vous seriez tous en Germanie
À parler de je ne sais quoi
À saluer je ne sais qui.
Bien sûr les années ont passé,
Les fusils ont changé de mains.
Est-ce une raison pour oublier
Qu'un jour on en a eu besoin ? »

J'habite en France (1970) l'installera par la suite dans le rôle du chantre populiste de la « France profonde », de la « majorité silencieuse »[Cit. 13].

Il a longtemps été, et est toujours considéré comme un des principaux « chanteurs de droite »[107] français, une droite conservatrice et patriotique modérée[Cit. 14] (ce qui ne l'empêchera pas de citer en 2013 Pierre Mendès France et François Mitterrand parmi ses hommes politiques préférés[77]), mais ses plus ardents pourfendeurs iront beaucoup plus loin dans la dénonciation, comme sur ce tract de 1977, où on peut lire :

« Appel au fascisme : nous n'entendons plus que des chansons racistes, ou l'apologie du nazisme, d'ailleurs son service d'ordre est composé de militants de partis d'extrême droite, néo-fascistes. Avec Minute et Le Parisien, il est l'outil insidieux d'une fascisation grandissante. Ces chansons et journaux incitent à la haine et à la violence. Ces idées sont dangereuses !!! »

Les chansons qui lui valurent bien des déboires et des polémiques de ce point de vue, furent celles de 1976 : Le Temps des colonies et surtout Je suis pour. Certains reprochèrent à la première une exaltation aux confins du racisme de l'époque coloniale :

« [...] Autrefois à Colomb-Béchar,
J'avais plein de serviteurs noirs
Et quatre filles dans mon lit,
Au temps béni des colonies [...]
Y a pas d'café, pas de coton, pas d'essence,
En France, mais des idées ça on en a,
Nous, on pense [...] »

Dans Je suis pour, Sardou se met dans la peau d'un père dont l'enfant a été assassiné et qui, s'adressant au coupable du crime, lui exprime sa souffrance, sa colère et sa haine. La chanson met définitivement le feu aux poudres. Sardou se voit accusé d'instrumentaliser les peurs et les polémiques - alors que la France s'émeut et s'indigne du meurtre du petit Philippe Bertrand par Patrick Henry - et de contribuer à l'appel au lynchage. Enfin et surtout, le chanteur est accusé de faire l'apologie de la peine capitale[108].

« [...] Les philosophes, les imbéciles,
Parce que ton père était débile,
Te pardonneront mais pas moi,
J'aurai ta tête en haut d'un mât.
Tu as tué l'enfant d'un amour.
Je veux ta mort : je suis pour ! »

Michel Sardou se défend de prendre fait et cause pour la peine de mort, déclarant que la chanson ne parle que d'un père qui revendique la loi du talion, mais qu'elle ne reflète en rien une opinion personnelle[103].

Le point de vue de Sardou

Le chanteur, loin d’être insensible aux réactions qu’il a pu susciter, les a souvent déplorées, exprimant à la fois son regret d’être mal compris de la part d’un certain public, et son étonnement devant les proportions que peuvent prendre certaines polémiques.

Pour se défendre, il utilise régulièrement une argumentation sur la nature et la valeur de ce qu’est une chanson. Il soutient en effet ne pas chercher à transmettre de message politique ou idéologique à travers ses textes et affirme par conséquent que les réactions passionnées et politisées qu'ils ont pu susciter sont injustifiées et erronées, car en décalage avec ses intentions :

« Je ne me rendais pas bien compte non plus de la portée des chansons. Pour moi, ce n'étaient que des chansons. Pas des professions de foi »[109].

Sa thèse est ainsi celle d’un cantonnement du chanteur dans la sphère artistique : l’artiste peut traiter de sujets politiques et polémiques, mais toujours dans une démarche purement esthétique et scénique, et non par engagement militant.

Cette conception exclusivement artistique du rôle du chanteur confère à celui-ci une certaine latitude dans le choix des idées à exprimer : n’étant pas prisonnier de son propre « je » par son refus de délivrer un quelconque message idéologique, il pourrait dès lors interpréter des personnages à la première personne sans qu’il y ait identité entre ses propres idées et celles du personnage incarné. Par exemple, il peut adopter, le temps d'une chanson, le point de vue d'un homme rendant hommage à Lénine (Vladimir Ilitch : « Toi, Vladimir Illitch, [...] Toi qui avais rêvé l'égalité des hommes ») et, dans une autre chanson, exprimer le point de vue d'un ancien colon qui regrette le temps de l'empire colonial français (Le Temps des colonies : « Pour moi monsieur rien n'égalait les tirailleurs sénégalais qui mouraient tous pour la patrie »), mais à en croire l'argumentation utilisée par Sardou, il serait une erreur de penser que le chanteur cherche à exprimer, dans un cas ou dans l'autre, ses convictions personnelles[110]. Cette dissociation entre personnage et interprète se rapproche de la démarche du comédien :

« Ces gens-là ont du mal à admettre que lorsque l'on interprète comme moi quinze, dix-huit chansons sur scène chaque soir, on n'est pas forcément sincère, on joue des personnages. Comme un acteur va jouer un curé, un pédéraste, un aubergiste, moi je joue un vieux marié, un bateau, un prince. Ce sont des rôles que je me distribue. Alors certains viennent me chercher des idées que je n'ai pas eues en lisant trop entre les lignes. »[111]

Aussi bien capable de parler au nom d’un curé (Le Curé), du père d’un enfant assassiné (Je suis pour), d’un bateau (Le France), de Danton (Danton), d'un otage (Le Prix d'un homme), d’une vieille femme (Victoria) ou d’un adolescent homosexuel (Le Privilège), Sardou se met à la place de différents personnages dont il exprime le point de vue, en conservant le « je » comme mode d’expression privilégié. Il brouille ainsi les pistes et les repères, et de son répertoire se dégage une grande quantité d'ambiguïtés et de contradictions. Les polémiques que Sardou a provoquées ne seraient donc que le résultat d'une mauvaise interprétation de ses intentions réelles. Il dira ainsi, en 1989, à propos du Temps des colonies :

« Le ciel m'est tombé sur la tête. Je croyais camper un de ces personnages de bistrot qui racontent toute leur vie la bataille d'Indochine. J'ai en partie échoué. Certains journalistes ont compris l'opposé : je sublimais les années coloniales ! J'incitais à la haine raciale ! J'aime chanter à la première personne. J'entre ainsi dans un rôle comme le ferait un comédien. L'engagement est joué. La scène n'est pas un lieu où je me confesse. Le malentendu vient toujours de ceux qui n'écoutent pas. On leur dit : « Sardou chante les colonies, c'est honteux ! » Alors c'est un scandale ! »[28]

Discographie

Les ventes de Michel Sardou sont, à ce jour, estimées à 100 millions de disques[112],[11].

Chansons

Liste des chansons

Chansons emblématiques

Autres activités

Acteur

Cinéma

  • 1957 : Le chômeur de Clochemerle de Jean Boyer : Un gamin sur un manège
  • 1982 : L'Été de nos quinze ans de Marcel Jullian : Bernard.
  • 1987 : Cross de Philippe Setbon : Thomas Crosky, dit Cross.
  • 1990 : Promotion canapé de Didier Kaminka : Bernard.

Il apparaît comme figurant, non crédité au générique, dans :

  • 1955 : Quatre jours à Paris d'André Berthomieu[133]
  • 1957 : Le Chômeur de Clochemerle de Jean Boyer : un enfant sur un manège[134].
  • 1965 : Paris brûle-t-il ? de René Clément : un jeune résistant[135].
  • 1966 : Le Lit à deux places de Jean Delannoy[136],[137]

Téléfilms

  • 1993 : L'Irlandaise de José Giovanni : Régis Cassani.
  • 2003 : Le Prix de l'honneur de Gérard Marx : le colonel Christian Legoff.

Théâtre

  • 1996 : Bagatelle(s) de Noël Coward, mis en scène par Pierre Mondy, théâtre de Paris, avec Natacha Amal, Philippe Khorsand, Frédéric Diefenthal ;
  • 1999 : Comédie privée de Neil Simon, mis en scène par Adrian Brine, théâtre du Gymnase Marie-Bell, avec Marie-Anne Chazel ;
  • 2001 - 2002 : L'Homme en question de Félicien Marceau, mis en scène par Jean-Luc Tardieu, théâtre de la Porte-Saint-Martin, tournée, avec Brigitte Fossey, Davy Sardou ;
  • 2008 - 2009 : Secret de famille d'Éric Assous, mis en scène par Jean-Luc Moreau, avec Davy Sardou, Laurent Spielvogel, Mathilde Penin, Élisa Servier et Rita Brantalou. La pièce est jouée à Paris au Théâtre des Variétés, puis en tournée en province avec une distribution légèrement modifiée (Chloé Berthier remplaçant Mathilde Penin) ;
  • 2014 : Si on recommençait d'Éric-Emmanuel Schmitt, mis en scène par Steve Suissa, Comédie des Champs-Élysées, avec Félix Beaupérin, Dounia Coesens, Florence Coste, Katia Miran et Françoise Bertin[138]. Le 30 septembre 2014, après trois jours de représentation, Françoise Bertin est hospitalisée dans la nuit. Quelques représentations, dans les jours suivants, sont annulées[139]. Un mois plus tard, le 26 octobre 2014, elle décède[140]. Depuis son hospitalisation, elle est remplacée par la comédienne Anna Gaylor.
  • 2015 - 2016 : Représailles d'Éric Assous, mis en scène par Anne Bourgeois, au Théâtre de la Michodière, avec Marie-Anne Chazel[141], Laurent Spielvogel, Caroline Bal, Emma Gamet, Térésa Ovidio, Valérie Vogt et Michaël Rozen.

Directeur de théâtre

Le 1er juin 2001, il achète et prend la direction du théâtre de la Porte-Saint-Martin[142], où fut créée la célèbre pièce d'Edmond Rostand Cyrano de Bergerac en 1897, avec son producteur de spectacle Jean-Claude Camus. En 2003, il décide de revendre ses parts à son associé, qui lui, ne veut pas quitter les lieux[143].

Distinctions et décorations

Décorations

  • 1985 : chevalier des Arts et des Lettres ; distinction remise par le Président de la République François Mitterrand[144].
  • 1988 : chevalier de l'Ordre National du Mérite[réf. souhaitée]
  • 1993 : chevalier de la Légion d'honneur, distinction remise par François Mitterrand[145]. Celui-ci entend célébrer le « talent d'un grand artiste », avant de citer les chansons Les Ricains, Un enfant, La Maladie d'amour et Musulmanes[145].
  • 2001 : Grande médaille de la chanson française, remise par l'Académie française[113].
  • 2001 : officier de l'ordre national de la Légion d'honneur, distinction remise par Jacques Chirac[146],[147].
  • 2005 : officier de l'ordre de la Couronne (Belgique), distinction remise par le ministre de la Coopération et du Développement, Armand De Decker[148].
  • 2009 : insignes de colonel de Réserve citoyenne de l'Armée de l'Air.[réf. souhaitée]
  • [Quand ?] Michel Sardou reçoit également le titre de commandeur du Croissant d'or de la part de la Grande Mosquée de Paris[89],[149],[150] pour avoir écrit la chanson Musulmanes (1986), chantée selon Sardou « pour rendre hommage aux femmes arabes », et le chanteur d'ajouter : « Les arabes ont une culture extraordinaire : ils nous ont apporté la philosophie, le commerce et l'algèbre [...]. »[150].

Victoires de la musique

  • 1987 : Victoire de la chanson originale pour Musulmanes.
  • 1990 : Victoire du plus grand nombre de spectateurs au terme d'une même tournée (Bercy 89 : 17 000 spectateurs à chacun des 18 concerts de Paris-Bercy).
  • 1991 : Victoire de l'artiste interprète masculin de l'année (album Le Privilège et le succès de la tournée 1991).
  • 1999 : Victoire du plus grand nombre de spectateurs au terme d'une même tournée (près de 580 000 personnes).

Autres récompenses

  • 1970 : Prix Vincent-Scotto pour Les Bals populaires[réf. nécessaire]
  • 1970 : Grand prix Sacem pour Les Bals populaires[réf. nécessaire]
  • 1971 : Prix de l'Académie Charles-Cros pour l'album J'habite en France[151]
  • 1982 : Chevalier du Tastevin[réf. nécessaire]

Notes et références

Notes

  1. Sardou remplacera plus tard, en concert, le vers « Vous seriez tous en Germanie » par « Nous serions tous en Germanie ».
  2. Pour la première et la dernière fois dans un récital parisien, Je suis pour fut chanté à l'Olympia en 1976. À ce jour, Sardou ne l'a jamais plus repris sur scène. Quant à J'accuse, il faudra attendre 1991, année où le chanteur se produit à Bercy, pour qu'il soit à nouveau inscrit à son tour de chant, dans une version remaniée.

Citations

  1. « Il est inutile de préciser que le concert aura quand même lieu, Michel Sardou n'étant pas un tueur d'enfants, mais un simple chanteur de variétés. » Sophie Girault, Michel Sardou : Biographie intime, City Éditions, 2013
  2. « Pour moi, le public n'a ni âge, ni tête, ni sexe, ni particularité. Il faut plaire à tout le monde, il faut essayer de faire plaisir à tout le monde. C'est pour ça que pour moi, la variété n'est pas quelque chose de rabaissant. [...] Quand je chante Les Vieux Mariés, je vais m'adresser évidemment à des gens plus âgés, mais quand je chante autre chose, La Vie, la Mort, etc. ou Je ne suis pas mort, je dors, là c'est plus rock'n'roll, c'est pour des enfants plus jeunes, ça s'adresse à une clientèle différente. » Sur le plateau de On n'est pas couché, le 17 janvier 2009
  3. « Quand j'ai débuté, je chantais des sous-produits de Brel, j'étais très inspiré par des chansons à texte. Ça ne marchait pas. Un jour je suis tombé sur un filon, comme les pionniers en trouvaient lors de la conquête de l'Ouest quand ils tombaient sur une mine. Ce filon, c'était un personnage un peu violent, sexy, qui m’a apporté mon public. »In Faut-il brûler Sardou ?
  4. « Je pense d’ailleurs que Michel fera une carrière à la Aznavour : une formidable carrière de chanteur, longue, solide, doublée d’une grande carrière d’acteur. N'oublions pas qu'Aznavour a fait trente films ! Dans le registre de la chanson populaire de qualité, je pense sincèrement que Michel est le successeur naturel de Charles. » Michel Drucker ; In Sylvie Maquelle, Les Sardou, une dynastie. voir biblio
  5. « Quand j'étais petit, pour moi, la référence du chanteur en français, c'était lui [Michel Sardou]. » Garou ; In Mireille Dumas, Qui êtes-vous Michel Sardou ?, émission diffusée en septembre 2012.
  6. « On vous a qualifié de "Sardou de gauche". Ça vous agace ? On me le ressort régulièrement. Heureusement qu’il y a "de gauche" ! Je ne veux plus m’exprimer là-dessus car je ne veux blesser personne. » D'après le Figaroscope, interview de Bénabar par Annie Grandjanin, le 31 mars 2006.
  7. « Cette virilisation du jeu de scène n'est pas, il est vrai, chose nouvelle en France : de Chevalier [...] au sexisme de Lama en passant par la misogynie de Brel, tout annonçait qu'enfin viendrait Sardou. Mais elle atteint ici le degré le plus fort, l'agression machiste maximum. » ; J.C. Klein et J.P. Savelli, Faut-il brûler Sardou ?, éd. Savelli, 1978.
  8. « Un après-midi, j'étais dans un taxi et j'ai vu passer une centaine de militantes du MLF. Elles portaient des pancartes sur lesquelles je figurais entouré de croix gammées. Elles scandaient : "On ne sera pas violées par Sardou". Elles m'ont fait peur. » Michel Sardou, La moitié du chemin, Nathan, 1989.
  9. « Ainsi cette femme méprisée, rabaissée, se verra offrir, sur un arrangement aux sonorités flamenco, un long poème d'amour romantique (Je vais t'aimer). Mais la contradiction se résout, une fois encore, dans l'image d'Epinal : Reine et Esclave tu es, Reine et Esclave tu seras ». In : Louis-Jean Calvet ; Jean-Claude Klein, Faut-il brûler Sardou ?, éd. Savelli, 1978.
  10. « Complément indispensable de ce petit portrait en pied d'un phallocrate éclairé, les « pédés » de tous genres sont voués, qui l'eut cru, au mépris le plus noir, ces arrivistes sans vergogne qui savent, eux, comment gagner du galon sans balayer la cour (le Rire du sergent) ». In Faut-il brûler Sardou ? JC Klein et JP Savelli, éd. Savelli, 1978
  11. « ...au moment de déclarer ma profession, j'annonçai "artiste" et, comme partout, lorsqu'on est artiste et un artiste inconnu, on fait forcément un métier de pédé. [...] Vous savez maintenant que le "Rire du sergent" n'était ni une attaque, ni une revanche. Le "pédé", c'était moi. » Et qu'on n'en parle plus, Michel Sardou, 2009
  12. « Sardou qui c'est ? De plus en plus nombreux sont ceux qui répondent : un fasciste. Oui un fasciste, qui à coups de millions, avec l'appui des grands medias, essaie de répandre son venin [...] D'un côté, il exalte le mépris de la femme et le crime [...] et de l'autre, il appelle au lynchage dans Je suis pour. Le tout enrobé dans un nationalisme du plus pur style fasciste », in L'Humanité, avril 1977
  13. « Il choisira d’être le chantre de la « majorité silencieuse » et, avec J'habite en France, Les Ricains, Monsieur le Président de France, il lance de francs succès réconfortants pour les bourgeois à cheveux et idées courtes ». in Cent ans de chanson française (Seuil, 1972)
  14. « Alors, Sardou fasciste ? Pas davantage. Le fascisme, mot trop galvaudé, est une théorie totalitaire qui repose sur un mouvement de masse et se développe dans certaines circonstances économiques et historiques bien précises. Or, si Sardou a bien des traits de comportement physique comparables à ceux de Mussolini par exemple, il n'en a pas l'implantation sociale et historique. Il n'est pas le chantre de Chirac, encore moins de Giscard, mais il est plutôt leur produit, le produit d'une droite frustrée, perdue, à la recherche d'une identité fuyante », in Faut-il brûler Sardou ?
  15. « C'est comme Je vole, ce n'est pas un enfant qui se tire c'est un enfant qui se tue ». Source : Sardou, Michel Et qu'on n'en parle plus. XO Éditions, 2009.
  16. « Je dois ma médaille de chevalier de la Légion d'honneur à François Mitterrand. Et ce dernier m'avait dit que, dans mon répertoire, sa chanson préférée datait de 1966 [??]. C'était Je ne suis pas mort, je dors. Comment la connaissait-il ? Mystère ! Il m'avait dit m'avoir entendu la chanter en 1968 [?!]. Je l'ai d'ailleurs remise dans mon spectacle. » Michel Sardou, In Paris Match : 28 octobre 2004, no 2893

Références

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Annexes

Bibliographie

  • Louis-Jean Calvet et Jean-Claude Klein, Faut-il brûler Sardou ?, éditions Savelli, 1978.
  • Charles Sudaka, Sardou, éditions Alain Mathieu, 1978.
  • Philippe Dampenon, Michel Sardou : je vole... en chantant, éditions Gérard Cottreau, 1978.
  • Jackie Sardou, d'après les notes de Fernand Sardou, Les Sardou de père en fils, éditions Julliard, 1981.
  • Catherine et Michel Rouchon, Sardou, une légende en marche, éditions Verso, 1984.
  • Florence Michel, Michel Sardou, éditions Seghers, 1985.
  • Claude Klotz, Michel Sardou, éditions Albin Michel, 1985.
  • Michel Sardou, La Moitié du chemin (paroles de ses chansons, commentées par Michel Sardou), Nathan, Paris, 1989
  • Catherine et Michel Rouchon, Michel Sardou, passionnément, éditions Rouchon, 1992.
  • Thierry Séchan et Hugues Royer, Michel Sardou, éditions du Rocher, 1993
  • Sylvie Maquelle, Les Sardou, une dynastie, éditions Hachette-Carrère, 1994.
  • Gilles Lhote, Sardou de A à Z, éditions Albin Michel, 1996.
  • Annie Réval et Caroline Réali, Michel Sardou, l'ombre et la lumière, éditions France Empire, 2006,
  • Michel Sardou, Et qu'on n'en parle plus, XO, Paris, 2009 (ISBN 2845634056)
  • Sandro Cassati, Michel Sardou, une vie en chantant, City Éditions, 2010
  • Sophie Girault, Michel Sardou. Biographie intime, City Éditions, 2013
  • Frédéric Quinonero, Sardou - Vox populi, Éditions Didier Carpentier, 2013
  • Bertrand Tessier, Michel Sardou, 50 années ensemble, préface de Michel Sardou, Éditions Fayard, 2015
Photographies
  • Les images de ma vie (photographies de Richard Melloul, Légendes et commentaires de Michel Sardou, Texte de Bertrand Tessier), Flammarion, 2011 (ISBN 9782081-264885)
  • En chantant (photographies de Richard Melloul, textes de Michel Sardou, préface de Romain Sardou), Flammarion, 2012 (ISBN 978-2-0812-7358-0)

Articles connexes

  • Chanson française
  • Musique populaire
  • Musique de variétés

Liens externes

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