Joe Pass

Joe Pass

Date de naissance 13.1.1929 à New Brunswick, NJ, Etats-Unis d Amérique

Date de décès 23.5.1994 à Los Angeles, CA, Etats-Unis d Amérique

Joe Pass

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Joe Pass est le nom de scène de Joseph Antony Jacobi Passalaqua, guitariste de jazz américain d'ascendance sicilienne, né le 13 janvier 1929 à New Brunswick dans le New Jersey (États-Unis) et décédé le 23 mai 1994 à Los Angeles, Californie (États-Unis).

Il a souvent été surnommé le « Art Tatum de la guitare »[1]. Il est vrai que son jeu de guitare en solo s'apparente à celui du célèbre pianiste.

Biographie

Joe Pass est l'aîné d'une famille de quatre enfants. Son père, Mariano Passalaqua, est sidérurgiste. Il passe sa jeunesse dans le quartier italien de Johnstown (Pennsylvanie).

Il reçoit sa première guitare, une Harmony (en), pour son 9e anniversaire[2], après avoir vu une photo de l'acteur Gene Autry posant en guitariste cow-boy. Il prend ses premières leçons avec des amis de son père. Ce dernier l'encourage vivement quand il voit que Joe passe l'essentiel de son temps libre à travailler l'instrument. Il le pousse à apprendre des morceaux à l'oreille, à jouer des morceaux qui ne soient pas écrits pour la guitare, à faire des gammes et à se passer « d'espace libre », c'est-à-dire à jouer les entre les notes de la mélodie.

À l'âge de 14 ans, il joue déjà pour des mariages et des fêtes de quartier, ainsi qu'en tant que soliste dans l'orchestre de Tony Pastor. Il joue avec un groupe très inspiré par le Quintette du Hot Club de France de Django Reinhardt ; il écoute également beaucoup Charlie Christian[2].

À l'âge de 20 ans il se rend à New York pour écouter les meilleurs musiciens du moment. C'est à cette époque qu'il tombe dans l'engrenage de la drogue. Pendant plus de 10 ans, jusqu'au début des années 1960, il reste sous l'emprise des drogues[3]. Il fut arrêté plusieurs fois avant d'être admis à Synanon, un centre de désintoxication. Durant son séjour, il n'a pas arrêté de jouer de la guitare.

Alors qu'il séjourne à Synanon, il enregistre avec un groupe composé de musiciens résidant dans ce centre. Le disque s'intitule Sounds of Synanon. Les critiques s'extasient sur le jeu de guitare de Joe. Son séjour dans ce centre dure trois années à l'issue desquelles il reprend de pied ferme sa carrière musicale. À sa sortie de Synanon, il joue dans la région de Los Angeles avec les meilleurs musiciens et est engagé comme guitariste de studio. Il participe pendant plus de cinq ans à des séances d'enregistrement jusqu'au jour où Norman Granz, producteur international de concerts de jazz, le persuade de le rejoindre et de signer pour son label Pablo. C'est à cette époque qu'il commence sa carrière internationale[1].

Pour le label Pablo, Joe enregistre des albums solo (Virtuoso, For Django) et joue avec différentes formations. On le retrouve notamment au côté d'Oscar Peterson, Niels-Henning Ørsted Pedersen, Zoot Sims, Ella Fitzgerald.

Il meurt le 23 mai 1994 d'un cancer du foie[1].

Style

Joe Pass joue essentiellement en fingerpicking avec un usage occasionnel du médiator. Son jeu solo, assez pianistique, combine une basse marquée jouée avec le pouce, des accords qui posent la structure harmonique et des passages cordes à cordes qui complètent l'improvisation[2]. Son jeu de guitare est inimitable et virtuose. Il est capable de jouer en solo des morceaux bop complexes et rapides, tels que Cherokee ou How High the Moon[3]. La série des Virtuoso (1973-1983) illustre bien son style.

Il organise souvent ses morceaux en parties douces et mélancoliques, avec un rythme peu marqué, auxquelles succèdent des parties plus rythmées dont la basse marque les temps.

L'influence de Django Reinhardt est par moment assez marquante même si le son et la rythmique sont globalement plus doux. Il a notamment enregistré For Django (1964).

Le fabricant de guitares Ibanez collabore avec Joe pour fabriquer une magnifique guitare Joe Pass modèle JP20 dans les années 1980. Le fabricant Epiphone a créé une guitare Epiphone Joe Pass Emperor II (en) en son honneur, en 1994, peu de temps avant sa disparition.

Discographie

Références

  1. (en) « Biographie de Joe Pass », sur allaboutjazz.com, 8 juin 2013 (consulté le 14 août 2013).
  2. Philippe Carles, André Clergeat et Jean-Louis Comolli , Dictionnaire du Jazz, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1994, 2eédition, 1383 p. (ISBN 2-221-07822-5)
  3. (en) Scott Yanow, « Biographie de Joe Pass », sur allmusic.com (consulté le 14 août 2013).

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Joe Pass » (voir la liste des auteurs).

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